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Dans une rue de New Delhi, en Inde. |
Selon un article publié le 1er août sur le journal Times of India, le gouvernement indien déplore l’augmentation du déficit commercial avec l’association des 10 pays, dont beaucoup sont considérés comme des produits chinois acheminés via certains membres de l’ASEAN.
Le gouvernement envisage de réorganiser sa stratégie sur les accords de libre-échange. Des accords de réciprocité sont demandés avec les pays avec lesquels l’Inde a ouvert ses marchés, a déclaré vendredi 31 juillet la ministre des Finances, Nirmala Sitharaman.
"La réciprocité est un point très critique de nos négociations commerciales", a-t-elle déclaré lors d'un événement tenu le 31 juillet.
Le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a blâmé les accords commerciaux élaborés par l'Alliance progressiste unie qui ont une grande part de responsabilité du déficit commercial, estimant que les accords avec l'ASEAN, la République de Corée et le Japon avaient été signés à la hâte et que les intérêts de l'Inde n'étaient pas suffisamment protégés. Par conséquent, le ministre indien du Commerce et de l'Industrie, Piyush Goyal, a exigé la renégociation de certaines dispositions dans le cadre d'un mécanisme de révision, ce que l'ASEAN a jusqu'à présent refusé d'accepter.
Au moins trois hauts fonctionnaires à New Delhi ont déclaré que le gouvernement envisageait la possibilité de sortir de certains des accords de libre-échange, en particulier celui avec l’ASEAN, si les conditions d’engagement n’étaient pas en faveur de l’Inde. Le mécanisme de réduction des droits ou de franchise de droits est blâmé pour la flambée des importations de plusieurs produits - des bâtonnets d'encens aux climatiseurs et aux téléviseurs.
Des sources gouvernementales ont accusé les partenaires commerciaux d'utiliser des outils, qui n'étaient pas équitables pour pousser l’exportation de leurs marchandises dans le pays, tout en érigeant des barrières à l'entrée des produits et professionnels indiens, cités comme le plus grand gain des traités.
Ces dernières années, de la menace de bloquer un accord sur la facilitation des échanges de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) en 2015 à la sortie des discussions de l’Accord de partenariat économique global régional (RCEP), l'Inde a affirmé une position dure dans les engagements mondiaux.
Les ministres Nirmala Sitharaman, Piyush Goyal et Bibek Debroy, qui dirigent le Conseil consultatif économique du Premier ministre, étudient les options pour renforcer les engagements commerciaux de l’Inde et réviser certains FTA existants.