>>Ligue des nations: les champions du monde de retour aux affaires
>>Bain de foule et de selfies pour les Bleus à Clairefontaine
Le gardien de l'équipe de France Alphonse Areola dévie un tir de l'Allemagne en Ligue des nations, le 6 septembre à Munich. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Il en a smashé sa barre transversale de bonheur: pour sa première sélection en Bleu, due aux forfaits conjugués de Hugo Lloris et de Steve Mandanda, tous deux blessés à une cuisse, Areola a été magistral et a écœuré des Allemands désireux de se racheter devant leur public après leur élimination catastrophe dès le premier tour de la Coupe du monde.
Seul joueur titulaire au coup d'envoi à ne pas l'avoir été lors de la finale en Russie, il a été celui qui s'est le plus mis en avant côté Bleu. Notamment en seconde période où il a sorti consécutivement et sous la pluie une claquette du bout des gants sur un tir enroulé de Marco Reus (64e), une autre face à Mats Hummels (72e) et deux dernières sur une tentative lointaine de Thomas Muller puis une tête à bout portant de Matthias Ginter (75e).
Beaucoup d'occasions concédées
"Avec cette équipe d'Allemagne qui a poussé, nous avons fini le match à l'énergie", a convenu Didier Deschamps. "Ce n'est jamais évident, un match de rentrée, la plupart des joueurs ont repris l'entraînement il y a trois semaines seulement. Au niveau athlétique, ils ne sont pas tous au mieux de leur forme."
Les Bleus ont cadré leurs tentatives sérieuses, un centre de N'Golo Kanté pour la tête d'Olivier Giroud (36e) puis un coup-franc direct de Kylian Mbappé (42e), repoussés les deux fois par Manuel Neuer qui a aussi stoppé deux bonnes frappes d'Antoine Griezmann (49e, 63e).
Mais ils n'ont pas réussi à faire plier le portier du Bayern Munich, alors que la France avait marqué deux buts lors de ses trois derniers matches contre l'Allemagne, 2-2 en amical (doublé d'Alexandre Lacazette) en novembre 2017, 2-0 en demi-finale de l'Euro-2016 (doublé d'Antoine Griezmann), 2-0 lors du funeste soir du 13 novembre 2015 au Stade de France.
La dernière fois que les Bleus étaient restés muets contre la Mannschaft, c'était en quart de finale du Mondial-2014 et elle s'était alors inclinée 1-0.
"On a fait ce qu'on sait faire, a repris Deschamps. Les deux équipes ont eu des opportunités, chacune a eu sa période du match."
Faire mieux contre les "Oranje"
Même si ce premier résultat n'est pas forcément celui espéré, il n'est pas non plus catastrophique, vu le scénario du match. "La qualité de cette équipe allemande est là, elle n'est pas passée d'une des favorites de la Coupe du monde à une équipe moyenne aujourd'hui", avait averti le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps avant la rencontre.
"DD" avait assuré que son équipe avait préparé la rencontre avec le plus grand sérieux, et si elle s'est éteinte sous les assauts allemands en fin de rencontre, elle a globalement fait preuve de sérieux... À l'exception de quelques gestes faciles expédiés directement en touche - un contrôle de Griezmann (27e), une passe de Varane... pour son banc de touche (38e).
L'attaquant des Bleus Antoine Griezmann (gauche) à la lutte avec le milieu allemand Joshua Kimmich en Ligue des nations, le 6 septembre à Munich. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Mais la France entame sa vie post deuxième sacre mondial (après 1998) par un nul sans but qui a des allures de retour sur terre: si Areola a brillé, qu'Antoine Griezmann et Kylian Mbappé ont été plutôt en jambes avant de décliner, que la charnière Raphaël Varane-Samuel Umtiti a globalement tenu la route en sortant quelques ballons très chauds, il va falloir continuer à donner le meilleur pour rester compétitif.
Et avant la manche retour contre le champion du monde 2014, qui se jouera le 16 octobre au Stade de France dans le cadre de la nouvelle compétition de l'UEFA, la Ligue des nations, il y a un match à ne surtout pas perdre: les Bleus reçoivent les Pays-Bas dimanche 9 août à Saint-Denis, pour leur première rencontre sur leur sol depuis qu'il ont accroché une deuxième étoile à leur maillot.
Des festivités sont prévues après la rencontre. Une défaite, voire un nul contre un adversaire plus faible que l'Allemagne, risquerait de les gâcher un peu...
AFP/VNA/CVN