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L'Espagnole Aitana Bonmati marque contre la France en finale de la Ligue des Nations, le 28 février à Séville. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les Bleues, qui disputaient leur première finale d'une compétition internationale après une victoire solide face à l'Allemagne en demi-finale (2-1), sont à nouveau tombées sur plus fortes qu'elles.
Comme contre l'Australie en quarts de finale du Mondial 2023, ou dans le passé face aux États-Unis, les joueuses d'Hervé Renard n'ont pu que constater qu'une classe d'écart les séparait encore des très grandes nations.
Car l'Espagne, première équipe au classement FIFA, en est bien une.
D'autant plus grâce à ce premier titre en Ligue des nations, synonyme d'un doublé inédit six mois après son sacre mondial à Sydney devant l'Angleterre, dont la fête avait été gâchée par le baiser forcé de l'ex-président de la Fédération espagnole Luis Rubiales sur Jenni Hermoso, qui avait provoqué une vague d'indignation internationale.
Une revanche colossale pour les joueuses de la Roja après des semaines de bras de fer contre les responsables du football espagnol, et des années de lutte pour plus de reconnaissance de leur sport.
Le match n'est toujours pas gagné et les tribunes encore loin d'être aussi remplies que pour leurs homologues masculins, malgré une affluence record pour un match féminin avec 32.657 spectateurs, dans un stade olympique de la Cartuja qui peut en accueillir 57.000.
Mais Jenni Hermoso et ses coéquipières ont démontré, comme le souhaitait l'attaquante des Tigres en conférence de presse, qu'elles étaient "des championnes dans tous les sens du terme".
Bonmati, évidemment
La joie des Espagnoles et le dépit de la Française Eugénie le Sommer (droite) après la finale de la Ligue des Nations, le 28 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Totalement dominées techniquement et physiquement, les Bleues n’ont tout simplement pas existé dans la rencontre et n'ont rien pu faire à part tenter de résister aux attaques placées ibériques.
Et la charnière centrale, à nouveau composée de Griedge Mbock et Maëlle Lakrar en raison du forfait de la capitaine Wendie Renard, qui parvenait jusqu’ici à museler la pépite du FC Barcelone Salma Paralluelo, a fini par craquer à la demi-heure de jeu.
La Ballon d’Or Aitana Bonmati a fait ce qu’on attend des grandes joueuses dans les grands rendez-vous : être là au bon endroit au bon moment pour ouvrir le score (33e, 1-0) sur un centre d’Olga Carmona.
Logiquement menée, l'équipe de France, frustrée et sans solution à l’image de la capitaine Eugénie Le Sommer, est rentrée tête basse aux vestiaires sans aucun tir tenté.
Les joueuses de la Roja, poussées par les "España, España" de milliers de familles andalouses, ont continué à développer leur jeu de passes jusqu'à doubler la mise en seconde période sur une nouvelle attaque placée conclue par Mariona Caldentey (53e, 2-0) au milieu d'une défense trop passive.
Il a ensuite fallu deux bonne sorties de la gardienne de la Juventus Pauline Peyraud-Magnin dans les pieds de Paralluelo pour éviter que la rencontre ne tourne à la démonstration (54e, 84e).
Le réveil français n'a pas eu lieu, et la partie s'est terminée sous les "olé" du public andalou, qui a exulté au coup de sifflet final, prêt à célébrer une deuxième fois ses championnes.
AFP/VNA/CVN