L’hypothermie, chance de survie après un arrêt cardiaque

Le placement en hypothermie - ou hypothermie induite - d’un patient victime d’un arrêt cardiaque, améliore ses chances de survie, et évite ou limite les séquelles.

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Cette méthode de traitement, aussi connue sous le nom d’hypothermie thérapeutique, est connue depuis longtemps, mais a été délaissée en raison d’effets secondaires importants. Toutefois, une meilleure maîtrise de son mode opératoire et les progrès des technologies médicales lui ont donné un nouvel intérêt dans la réanimation après arrêt cardiaque et en chirurgie cardiaque.

Ce constat a été confirmé par l’hôpital de Bach Mai de Hanoi qui a employé début mai l'hypothermie thérapeutique sur 10 patients.

«En refroidissant le corps, on ralentit le métabolisme. Le corps entre dans une sorte d’hibernation. Cela permet d’abord d’éviter les conséquences d’une anoxie des cellules du cerveau, mais on sait que le processus est plus complexe, le froid semble empêcher également le déroulement de certains mécanismes intracellulaires - dysfonctionnement mitochondriaire, production de radicaux libres notamment - entraînant une destruction des neurones», explique le docteur Dô Ngoc Son, un responsable de l’hôpital de Bach Mai.

L’hôpital de Bach Mai de Hanoi a employé début mai l'hypothermie thérapeutique sur 10 patients.

La prise en charge normale, après défibrillation, est de placer le patient en soins intensifs, sous tranquillisants, respiration artificielle et contrôle de température du corps, mais cela n’évite pas les séquelles - souvent graves - telles qu’hémiplégie, amnésie temporaire ou définitive, spasmes... L’hypothermie thérapeutique s’avère plus efficace, et les taux de mortalité, de complications et de séquelles sont nettement inférieurs.

Il existe plusieurs méthodes d’hypothermie induite, le département des urgences A9 de l'hôpital de Bach Mai emploie celle de la cardioplégie froide : le refroidissement par cathéter endovasculaire. On abaisse la température du patient à 33°C pendant 24 heures, puis le réchauffe à une vitesse de 0,5°C par heure jusqu’à 36°C.

Un cas clinique typique est celui de Mme NTX, 82 ans, de la ville de Yên Bai. Cette patiente a fait un arrêt cardiaque au moment de son hospitalisation à l'hôpital de Bach mai, ce qui a permis une intervention immédiate. Cependant, elle s’est retrouvée en coma en suite de l’anoxie subie. L’équipe médicale a alors décidé de la placer en hypothermie pendant 24 heures, entraînant une amélioration significative de son état : tension artérielle stable, respiration normale, retour à la conscience... Elle est sortie de l’hôpital quelques jours plus tard.

Hai Vu/CVN

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