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Hô Chi Minh-Ville appelle les intellectuels Viêt kiêu à participer au développement de la ville. |
Photo : Phuong Vy/VNA/CVN |
La mégapole du Sud est un grand centre scientifique et technologique du Vietnam qui privilégie les hautes technologies, les biotechnologies et les technologies de calcul. En privilégiant ce secteur, considéré comme un levier pour le développement socio-économique, Hô Chi Minh-Ville a mis en place des politiques pour faire appel aux intellectuels vietnamiens d’outre-mer. Ainsi, elle a réussi à attirer près de 300 experts et intellectuels Viêt kiêu. Certains ont assumé des postes de dirigeant dans des organes de recherche scientifique, dont l’Institut des sciences et des technologies de calcul, ou encore le Centre des biotechnologies.
En 2003, le Dr Nguyên Quôc Binh, un Viêt kiêu du Canada, a décidé de retourner au Vietnam pour faire des affaires. À cette époque, Hô Chi Minh-Ville avait programmé la création d’un centre de biotechnologies. Fort de son expérience de spécialiste dans le secteur de la biologie moléculaire, Nguyên Quôc Binh a discuté avec les autorités municipales sur ce projet qui bénéficiait d’un investissement de 100 millions de dollars. Il assuma dès lors le poste de directeur adjoint de ce centre. «Bien que le projet ne soit pas achevé en cinq ans comme prévu, les résultats obtenus ont témoigné des efforts des responsables», a jugé Nguyên Quôc Binh. Et de souligner qu’il s’agit du centre de biotechnologies le plus moderne du pays avec des laboratoires sur le génome, les cellules souches... qui répondent aux normes internationales. Des laboratoires de production et de conditionnement de vaccins, de production de tests de phases pilote, pré-cliniques et cliniques, sont également disponibles dans ce centre.
Mise en place de politiques privilégiées
Revenant du Japon en qualité d’expert en circuits intégrés semi-conducteurs, le Pr Dang Luong Mô a contribué pour une grande part au développement de ce secteur au Vietnam. Suite à son travail au Vietnam, il a proposé à l’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville de fonder le Centre de formation et de recherche en conception de circuits intégrés semi-conducteurs (ICDREC). Dang Luong Mô a joué un rôle crucial dans la conception et la fabrication du premier microprocesseur 32 bit vietnamien, le VN1632.
Le professeur partage ses ambitions de développer ce secteur des circuits intégrés où il a acquis beaucoup d’expériences après plusieurs années de recherche. La création de l’ICDREC est le fruit d’un long processus de préparation - une dizaine d’années, et le professeur a par la suite poursuivi ses contributions en donnant des consultations et une assistance technique, ainsi qu’en faisant bénéficier de ses relations personnelles avec de grands experts des circuits intégrés du monde entier.
Le secteur des circuits intégrés du Vietnam se développe sans discontinuer depuis, avec une équipe de personnel de qualité poursuivant des objectifs de développement sur le long terme. L’ICDREC constitue une base fiable pour la mise en place du Programme de développement industriel de circuits intégrés à Hô Chi Minh-Ville pour la période 2013-2020.
Selon Nguyên Ky Phung, directeur adjoint du Service des sciences et des technologies de Hô Chi Minh-Ville, plusieurs politiques privilégiées ont été prises pour encourager les Vietnamiens de l’étranger à contribuer à leur pays d'origine. Le Comité populaire municipal a également créé des instituts de recherche où les professeurs vietnamiens de l’étranger occupent des postes importants. En outre, ces établissements bénéficient d’indemnités prioritaires pour ces scientifiques qui ont une rémunération attractive de 150 millions par mois. Ce mécanisme particulier est considéré comme une percée dans le plan de mobilisation des ressources humaines de qualité de la ville au service de la recherche et du développement des secteurs des hautes technologies.