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Des variétés de roses en provenance de l’étranger, adaptées au climat et au sol du Vietnam, sont génératrices d’une grande valeur économique pour les producteurs. Photo : Pham Kiên/VNA/CVN |
Photo : Pham Kiên/VNA/CVN |
Les roses anciennes de Sa Pa, d’après les aficionados de cette sorte de fleur, sont originaires de France. Elles ont été importées par les Français et se sont adaptées aux conditions pédoclimatiques particulières du bourg de Sa Pa, une station touristique montagneuse très célèbre de la province septentrionale de Lào Cai. Avec le temps, ces variétés se sont multipliées dans les montagnes du Nord et se sont également adaptées au climat des régions deltaïques.
En général, la couleur des roses anciennes de Sa Pa est pourpre clair. Possédant de nombreux pétales, ces roses sont réputées pour leur parfum. Celles et ceux en quête de roses anciennes savent apprécier le pied et le feuillage des rosiers de Sapa. Un pied large et un feuillage épais témoignent de la longévité du rosier. Les rosiers vieux de plusieurs années sont particulièrement prisés car ils sont plus résistants aux insectes, leurs fleurs sont plus grandes et restent fraîches plus longtemps. Et surtout, ces rosiers de longues années donnent des fleurs presque tout au long de l’année.
En comparaison avec d’autres plantes de décoration, planter et prendre soin des rosiers est assez facile. L’important est d’exposer les rosiers à la lumière du soleil entre 6 et 8 heures par jour et de bien évacuer le surplus d’eau, fait savoir Huong, une jardinière amatrice.
De nombreux amoureux des roses anciennes de Sa Pa deviennent jardiniers amateurs et leur passe-temps est de cultiver ces fameux arbrisseaux. Ils connaissent les maladies des rosiers et savent comment les soigner. Sur les réseaux sociaux, il existe de nombreux groupes de passionnés de roses anciennes du Vietnam. Dans ces forums, chacun donne son avis sur les problèmes concernant les roses, des bourgeons commençant à poindre aux fleurs à peine écloses en passant par les jeunes boutons et les symtomes de maladie, et toutes les astuces sont partagées.
Pour expliquer le prix onéreux des roses anciennes de Sa Pa, un architecte paysagiste fait savoir que de nombreux propriétaires de villas à Hanoï aiment en orner leurs jardins, car elles sont considérées comme porte-bonheur. Certaines roseraies peuvent coûter plusieurs dizaines de millions de dôngs.
Un filière des plus rentables
Possédant de nombreux pétales, les roses anciennes de Sa Pa sont réputées pour leur parfum. |
Cultiver et posséder des roses anciennes, c’est la nouvelle tendance qui s’impose. Ainsi le district de Van Giang, dans la province de Hung Yên, à 25 km de Hanoï voit bon nombre de ses agriculteurs se convertir à l’horticulture. En effet, ces dernières années, dans cette localité, sont cultivées différentes variétés de roses en provenance de pays étrangers (France, Grande-Bretagne et Thaïlande) et du Vietnam. Ces variétés de roses, adaptées au climat et au sol de la région, sont génératrices d’une grande valeur économique pour les producteurs.
Nguyên Thành Triên, propriétaire de la roseraie Ngat Triên, est l’un des premiers cultivateurs de roses de la commune de Phung Công, dans le district de Van Giang : "J’ai commencé à cultiver différentes variétés de roses anciennes en 2011 et j’ai réalisé après quatre ans que cette culture était une orientation judicieuse pour s’enrichir", a-t-il déclaré. Chaque année, les roses anciennes engendrent environ 2 milliards de dôngs de bénéfice au profit de ce jardinier.
Sur plus de 4.000 m2, il cultive des roses anciennes de diverses variétés, dont Sa Pa, Hai Phong, Van Khôi, Son La et Nam Dinh, ainsi que d’autres espèces originaires de Grande-Bretagne, de France et de Thaïlande. Il y a maintenant plus de 3.000 plantes sur son terrain. D’après Nguyên Thành Triên, les roses anciennes de Sa Pa sont les plus prisées de toutes les variétés.
Actuellement, les communes de Phung Công et de Xuân Quang sont considérées comme les grands terroirs horticoles de la province de Hung Yên. La qualité de vie des habitants de ces communes s’est consi-dérablement améliorée grâce à l’horticulture. Le président de la commune de Phung Công, Dô Van Dung, fait savoir que depuis 2012, la commune encourage les agriculteurs à se convertir à l’horticulture. La commune compte 1.700 foyers dont 1.200 pratiquent cette activité sur une superficie totale de près de 100 ha, et pour une valeur économique de 550 millions de dôngs/ha/an. Le revenu des habitants de la commune atteint en moyenne 60 millions de dôngs/personne/an. Certaines familles horticoles exceptionnelles gagnent même entre 1,5 et 2 milliards de dôngs/an.
Les familles horticultrices de Xuân Quang et de Phung Công utilisent des outils et méthodes agricoles modernes pour développer leur production et augmenter la valeur commerciale de leurs produits. Ainsi, le prix des roses anciennes est assez élevé. Pour un jeune pied de rosier ancien, le prix est d’environ 600.000 dôngs. Un rosier vieux de 3 ou 4 ans coûte entre 4 et 5 millions de dôngs, et pour ceux de 5 ou 6 ans, le prix s’élève à 6-7 millions de dôngs. Le prix des rosiers plus âgés peut atteindre 15 millions de dôngs et même parfois coûter entre 70 et 100 millions de dôngs pour les plus grands pieds.