Les restaurants désertés à cause du nouveau coronavirus

En raison de l’épidémie de coronavirus, appelée désormais COVID-19, la rue culinaire et les restaurants à Hanoï sont presque vides. Un constat qui fait naître l’inquiétude des restaurateurs.

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En raison de l'épidémie de coronavirus, les clients désertent les restaurants.

Habitant dans Tông Duy Tân - la rue culinaire la plus célèbre de la capitale, M. Tuân était confiant sur le fait qu’avant et après le Têt, cette période serait la meilleure pour "gagner de l’argent". L’année dernière, il a même réussi à toucher près de 20 millions de dôngs le temps d’une journée. Les restaurants étaient toujours bondés de clients vietnamiens et de touristes étrangers. À l’heure du déjeuner et du dîner, certains restaurants devaient même ajouter des tables supplémentaires.

À partir du 3e jour du premier mois lunaire, où les informations relatives à la pneumonie du corona ont été publiées, le chiffre d'affaire des restaurants chutent gravement. "Par rapport aux vacances du Têt ces dernières années, le nombre de clients n’est actuellement que de 10%-15%. Aujourd’hui, seulement quelques personnes viennent manger", a-t-il partagé.

Face à cette situation, le chiffre d’affaires du restaurant n’est que de 2 à 3 millions de dôngs par jour contrairement à la dizaine de millions habituelle, a-t-il ajouté.

"Les locaux et les touristes étrangers sont peu nombreux et commandent uniquement des plats simples, puis remettent rapidement leur masque. Beaucoup recherchent des restaurants vides parce qu’ils ont peur de la foule", a expliqué Tuân.

"Le nombre de clients a diminué de moitié"

Avant l’annonce de l’épidémie, la vie nocturne de la rue Ta Hiên était toujours animée. Désormais, même le week-end, les restaurateurs attendent désespérément les clients.

La double conséquence suite à l’annonce de l’arrêté 100/2019 du gouvernement sur les sanctions administratives concernant la circulation routière et ferroviaire et de l’épidémie causée par le nouveau coronavirus, appelée COVID-19, a entraîné la fermeture quasi immédiate de certains restaurants dès leur entrée sur le marché, qui servent principalement les clients aimant bien boire et se rassembler.

Cet arrêté en vigueur du 1er janvier est un des mesures du gouvernement pour limiter le risque de la conduite sous l’emprise de l’alcool.

Précisément, selon ce document du gouvernmant, il est interdit de conduire avec un taux d’alcool dans le sang supérieur à 0 g/l de sang. De même temps, le niveau des sanctions pour le délit alcool au volant ont augmenté par rapport aux dispositions précédentes.

M. Binh a investi plus de 3 milliards de dôngs pour ouvrir plusieurs restaurants dans les rues Minh Khai et Hai Bà Trung. Il s’est empressé de les ouvrir avant le Nouvel An lunaire sachant qu’il s’agit de la période la plus importante de l’année. Cependant, avant l’impact de l’arrêté 100/2019 et le développement de l’épidémie, il a décidé de fermer et de liquider l’ensemble de ses restaurants.

En raison de cette paralysie, de nombreux restaurants prolongent la période des vacances du Têt. Les gérants des brasseries sur la rue Phan Kê Binh qui avaient initialement annoncé leur réouverture juste après le Têt, ont finalement décidé de la reporter au 17e jour du premier mois lunaire.

Dans certaines rues principales où se rassemblent de nombreux restaurants et bars, telles que Giang Vo, Trung Hoà, Duy Tân, Nguyên Thi Dinh ... aux heures de grande affluence l’après-midi et le soir, c’est le même constat.

Dans les centres commerciaux, les espaces de restauration - l’endroit le plus fréquenté le week-end - sont également vides. De nombreux restaurants jusqu’à 19h00 n’ont toujours pas de clients.

Par ailleurs, le restaurant de nouilles pour le petit-déjeuner de Mme Vân dans la rue Thành Công est également abandonné depuis une semaine. En six ans d’existence, jamais elle n’avait connu une telle chute de son chiffre d’affaires.

"Depuis l’ouverture du restaurant le 8e jour du du premier mois lunaire, le nombre de clients a diminué de moitié. Ils disent qu’ils ont peur de manger à l’extérieur car il y a l’épidémie", a-t-elle déclaré.

Plus surprenant, les karaokés sont touchés également gravement. La majorité des clients craint les lieux bondés. Le gestionnaire d’un karaoké de la rue Lê Duc Tho, a déclaré que son chiffre d’affaires quotidien avait diminué de 60 à 70% par rapport à la normale. Il a partagé que l’entrée en vigueur de l’arrêté 100/2019 a eu un impact direct sur la diminution du nombre de visiteurs. À ce jour, son karaoké n’accueille que deux à quatre personnes par jour.


Texte et photo : Diêu Thuy/CVN

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