>>La France surclasse l'Arménie et retrouve Benzema
Olivier Giroud (centre) avec l'équipe de France contre le Danemark en match amical le 11 octobre à Copenhague. |
Les Bleus poursuivent ainsi leur sans-faute au début d'une saison qui doit les conduire jusqu'à l'Euro-2016 organisé à la maison. Ils peuvent d'ores et déjà se projeter sur les deux énormes tests qui les attendent dans un mois, contre les champions du monde allemands (13 novembre au Stade de France) et en Angleterre (17 novembre à Wembley). On saura alors ce qu'ils ont réellement dans le ventre avant de basculer en 2016.
Le sélectionneur, qui avait effectué huit changements par rapport aux vainqueurs de l'Arménie (4-0), le 8 octobre, a pour l'instant de quoi être satisfait : tout son groupe est mobilisé pour la bonne cause et les remplaçants n'ont pas souffert de la comparaison avec les titulaires.
Il faut reconnaître que le contexte était largement favorable aux Tricolores. Le Danemark avait pris un gros coup sur la tête juste avant le coup d'envoi avec le succès de l'Albanie en Arménie (3-0), l'obligeant à disputer des barrages en novembre pour arracher son ticket pour le Championnat d'Europe. L'ambiance s'en est ressentie et par moments, on n'entendait que la petite centaine de supporteurs français dans le Telia Parken.
Anthony Martial (droite) avec l'équipe de France contre le Danemark en match amical le 11 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Et que dire de la faute de main grossière de Kasper Schmeichel sur l'ouverture du score de Giroud (4e). Le gardien danois, fils de Peter, l'ancienne légende de Manchester United, risque de se faire sévèrement gronder par son illustre père et il n'est pas non plus exempt de tout reproche sur le 2e but de l'attaquant d'Arsenal (6e).
En six minutes, les Bleus ont ainsi plié la rencontre pour le plus grand bonheur de Giroud, le but tardif d'Erik Sviatchenko d'une superbe frappe en pleine lucarne étant anecdotique (90e+1).
Martial a pris date
Décidément, le Danemark a le don d'inspirer l'ancien canonnier de Montpellier. Sa dernière réalisation en équipe de France remontait au 29 mars contre le même adversaire (2-0). Depuis cette date, Giroud a perdu sa place dans le onze d'Arsenal et il jouait logiquement très gros. Mais ce doublé (11e et 12e buts en 43 sélections) va lui permettre de regonfler son moral et de ne pas gamberger. Il est même passé tout près du triplé en se retrouvant seul devant le portier danois mais Schmeichel a su cette fois remporter son duel (65e).
Il avait intérêt à ne pas se louper devant la menace représentée par Anthony Martial. Aligné pour la première fois d'entrée, l'homme qui vaut 80 millions d'euros, auteur de débuts canons à Manchester United (quatre réalisations en cinq matches, toutes compétitions confondues), est un candidat sérieux pour être la doublure de Karim Benzema, forfait sur blessure (ischio-jambiers).
Rapide, technique et jouant toujours juste, Martial a été excellent sur son côté gauche avec en bonus une passe décisive sur le premier but. Il lui était difficile d'éclipser Giroud, le héros de la soirée, mais le néo-Mancunien a déjà pris date pour l'Euro. À seulement 19 ans, le montant astronomique de son transfert ne semble pas l'avoir désarçonné. Dommage qu'il ait manqué une belle occasion en fin de partie d'ouvrir son compteur en équipe de France (79e).
Le trio Griezmann-Giroud-Martial a fait très mal aux Danois et les Bleus n'ont en fait connu des alertes que dans les ultimes minutes. Outre le but de Sviatchenko, il y a eu aussi une tentative de Yussuf Poulsen repoussée sur sa ligne par Lucas Digne (71e).
Avec quatre victoires en autant de rencontres (Portugal, Serbie, Arménie, Danemark), les troupes de Didier Deschamps ont donc fait oublier leurs errements de la fin de saison dernière (défaites contre le Brésil, la Belgique et l'Albanie). La confiance est au plus haut avant les deux rendez-vous de prestige du mois de novembre.