>>Plan climat de l'UE : les 27 approuvent la fin des moteurs thermiques en 2035
>>Éolien : Paris veut un développement progressif
La Première ministre Elisabeth Borne lors du discours de clôture du séminaire des cadres politiques du futur parti présidentiel à Metz, le 27 août |
Une fois terminé le bouclier tarifaire fin 2022, "nous garderons des dispositifs pour amortir les prix de l'énergie", alors que les prix ont explosé sur les marchés de gros, "et nous prendrons des dispositions spécifiques pour accompagner les plus fragiles", a indiqué la Première ministre dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France. "Les Français peuvent être rassurés, nous amortirons les hausses", a-t-elle affirmé.
Plus tôt dans la journée, Bruno Le Maire avait précisé qu'il n'y aurait pas de "rattrapage" sur les prix actuellement plafonnés en 2023, et que les hausses seraient également contenues pour le gaz. Le tarif réglementé du gaz a été relevé à l'automne dernier mais est depuis gelé, tandis que celui de l'électricité a augmenté de 4% en février.
Sur le marché de gros, les prix ont explosé. Ceux de l'électricité pour 2023 ont battu vendredi un record pour la France, atteignant plus de 1.000 euros le mégawatt/heure (MWh), contre environ 85 euros le MWh il y un an. Les cours du gaz évoluaient quant à eux cette semaine à des niveaux historiques, plus vus depuis le début de la tension russe en Ukraine, soit plus de 300 euros le MWh.
L'an prochain, "pour les ménages les plus modestes, il y aura des chèques énergie qui permettront d'aider ceux qui sont les plus en difficulté pour payer leurs factures d'énergie", a détaillé le ministre de l'Économie lors d'un déplacement à Metz pour une réunion des cadres de la majorité.
De tels chèques, d'un montant compris entre 48 et 277 euros, ont déjà été accordés aux ménages à faibles revenus en 2022 pour les aider à payer les factures d'énergie de leur logement. Pour les entreprises, le ministre de l'Économie a indiqué vouloir simplifier l'accès à des subventions pour celles qui ne bénéficient pas d'un tarif régulé ou préférentiel pour l'électricité et ont du mal à payer leurs factures énergétiques.
Également présente à Metz, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, la demandé aux entreprises du secteur tertiaire de faire des économies d'énergie pour que les industries électro-intensives puissent continuer à fonctionner normalement.
Il faut "que les entreprises du tertiaire soient conscientes que les entreprises industrielles, aujourd'hui, font face à des augmentations des tarifs du gaz et de l'électricité qui sont massives et que, par leurs économies, elles peuvent permettre à ces entreprises de continuer à travailler", a déclaré la ministre. "On peut agir sur la température des bureaux, on peut agir sur la ventilation des centres commerciaux", a-t-elle cité en exemple.
AFP/VNA/CVN