Les mesures de bonne pratique agricole VietGAP en question

De nombreuses difficultés étaient au cœur du débat d’une conférence consacrée à la poursuite du programme VietGAP (normes de bonnes pratiques agricoles), notamment pour le développement d’une culture maraîchère répondant à ce dernier.

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La conférence a été organisée le 24 novembre dans la mégapole du Sud par le Comité de pilotage de l’application des bonnes pratiques agricoles dans la culture et le développement du maraîchage du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

Conférence sur la culture et le développement du maraîchage, le 24 novembre à Hô Chi Minh-Ville.

Quelque 200 représentants des départements, des services et des centres d’encouragement de l’agriculture des villes et provinces de l’ensemble du pays étaient présents afin de faire rapport de l’état de la mise en œuvre du programme VietGAP et pour proposer des mesures au ministère.

Nguyên Van Duc Tiên, chef du bureau de l’agriculture du Service de l’agriculture et du développement rural de Hô Chi Minh-Ville, a présenté les difficultés de généralisation du modèle VietGAP en milieu péri-urbain. Selon lui, la centaine de normes que comprend le programme VietGAP sont difficiles à appliquer par les agriculteurs et maraîchers professionnels comme particuliers, excepté dans les coopératives. En outre, nombre de coopératives qui satisfont ces normes ne parviennent pas à trouver des débouchés, tandis que d’autres manquent de capacités de gestion.

Par ailleurs, le contrôle de la qualité des légumes devrait être effectué chez le producteur, d’autant que les marchés en gros accueillent chaque jour des milliers de tonnes de légumes. Or, les inspecteurs des administrations compétentes ne sont pas assez nombreux pour pouvoir assurer les contrôles, même de manière exhaustive.

«Il convient de réviser les normes du VietGAP, et il vaudrait mieux élaborer un marché spécifique pour la consommation de ces produits», a proposé M. Tiên au ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

La centaine de normes que comprend le programme VietGAP sont difficiles à appliquer.

Partageant l’avis de M. Tiên, le Service de l’agriculture et du développement rural de Hanoi a ajouté, sur cette question, les difficultés de vente des produits étiquetés VietGAP sur les marchés traditionaux comme dans les supermarchés.

«Il est important de continuer de sensibiliser les consommateurs et de créer un marché exclusivement réservé à la commercialisation de ces produits de qualité», a suggéré Dào Duy Tân, directeur adjoint du Service de l’agriculture et du développement rural de Hanoi.

Lors de cette conférence, Lê Quôc Doanh, vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a sollicité les avis des représentants des organismes compétents. Toutes les idées seront analysées en vue de l’adoption par le ministère de mesures plus efficaces pour la mise en œuvre de ce programme.

Selon les statistiques du Département de la plantation, actuellement, le pays compte 37 services de l’agriculture et du développement rural ayant relis un certificat de sécurité alimentaire à 4.128 entreprises agricoles. Quelque 25.823 ha de terres sont certifiés pour la production VietGAP, et 43 provinces ont aménagé une zone de bonnes pratiques culturales.

Texte et photo : Truong Giang/CVN

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