>>Des personnes soutiennent le procès intenté par Trân Tô Nga contre de firmes chimiques
>>Le procès historique de Trân Tô Nga contre les multinationales de l’agrochimie
Le journal allemand Junge Welt déclare que le procès lancé à Evry (France) pourrait être l'un des derniers efforts pour rendre justice aux victimes vietnamiennes. |
Photo : VNA/CVN |
Le procès intenté par Trân Tô Nga contre 26 firmes chimiques ayant produit ou commercialisé l’agent orange pendant la guerre au Vietnam s'est tenu le 25 janvier à Paris.
Les journaux Junge Welt (Allemagne) (https://Chemische Kriegführung vor Gericht), der Bund (Suisse) (https://Madame Courage gegen die Chemiegiganten) qui ont suivi ce procès ont tous rappelé les effets dévastateurs de l’agent orange-dioxine sur les populations et les écosystèmes, et ont exprimé leur soutien à Trân Tô Nga.
Ils espèrent que ce procès fera jurisprudence, reconnaîtra la responsabilité des multinationales ayant produit l’herbicide et contribuera à créer un crime international d’écocide.
Ils soulignent la détermination de Trân Tô Nga à faire reconnaître les préjudices subis par les millions de victimes de ce puissant herbicide massivement utilisé pendant la guerre du Vietnam, à partir de 1961, par l’armée américaine.
Ils condamnent unanimement les firmes ayant fabriqué et commercialisé l’agent orange.
Trân Tô Nga, une Viêt kiêu de France, née en 1942, est originaire de Soc Trang (Sud). Elle a été reporter de Thông tân xa giai phóng (l'Agence d'Information de Libération), un des deux organes prédécesseurs de l’Agence vietnamienne d’Information (VNA en abréviation anglaise). Elle-même victime de ce produit toxique. Son procès intenté contre 26 firmes américaines productrices de produits toxiques a débuté en avril 2014.
À côté de nombreux vétérans français, Trân Tô Nga a participé à de nombreuses activités philanthropiques pour soutenir les enfants démunis, construire des écoles dans des régions reculées. Elle est une véritable "passerelle d’amitié" entre le Vietnam et la France. Elle s’est d'ailleurs vu décerner la Légion d’honneur par le gouvernement français.
Trân Tô Nga a consacré des années de sa vie à mener cette action en justice, une action qui pourrait être couronnée de succès.
De 1961 à 1971, l’armée américaine a déversé 80 millions de litres de défoliants au Vietnam, lesquels contenaient près de 400 kg de dioxine, un produit hautement toxique qui perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductives de l'organisme.
Selon l’Association des victimes de l’agent orange/dioxine du Vietnam, le pays compte plus de 4,8 millions de personnes qui ont souffert des effets délétères de ce défoliant, dont 3 millions encore en vie qui continuent de combattre tant bien que mal leurs maladies, souvent incurables. De nombreux enfants sont nés malformés ou condamnés à une vie végétative…
VNA/CVN