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Écrans de cotation à la Bourse de Tokyo, le 26 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En Europe, Paris chutait de 3,79% vers 8h50 GMT, Londres cédait 3,32% et Francfort 3,61%, les valeurs du secteur aérien souffrant particulièrement. Les marchés asiatiques avaient ressenti en premier la secousse : Tokyo a clôturé en baisse de 2,53%, après avoir lâché plus de 3% en milieu de journée.
Les cours du pétrole, dépendant des anticipations de l'activité économique, perdaient de leur côté autour de 5%. Et le bitcoin, également perçu comme un actif risqué par les investisseurs, s'effondrait de 7,22% à 54.610 USD. "Un seul thème mène les marchés aujourd'hui", le nouveau variant détecté en Afrique du Sud, résume Jeffrey Halley, analyste chez la société de courtage Oanda.
Appelé pour le moment B.1.1.529, il présente un potentiel de propagation très rapide, selon les scientifiques, qui ignorent à ce stade si les vaccins actuellement disponibles sont efficaces contre lui. Plusieurs pays européens comme le Royaume Uni, l'Italie ou l'Allemagne ont déjà pris des mesures, en interdisant la venue de voyageurs venant d'Afrique australe.
"Le seul élément qui peut vraiment faire dérailler la reprise mondiale a toujours été un nouveau variant du COVID-19 qui balaie le monde et entraîne la réimposition de restrictions sanitaires massives", rappelle M. Halley. Les mouvements sur les cours peuvent aussi être amplifiés par l'activité limitée sur les marchés : après le jour férié de Thanksgiving jeudi 25 novenmbre, Wall Street ne sera ouvert que pour une demi-journée vendredi 26 novembre.
Les investisseurs préféraient se réfugier sur le marché obligataire, traditionnellement utilisés comme refuge en période d'incertitude, provoquant une nette baisse des rendements. L'emprunt souverain américain à 10 ans tombait à 1,52%, contre 1,64% à la clôture la veille, celui français pour la même échéance à 0,06% contre 0,12%. Les monnaies refuges, comme le yen japonais, étaient également recherchées par les investisseurs soucieux de prendre un minimum de risques
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Les compagnies aériennes lâchées
Les titres des entreprises du secteur aérien, déjà très éprouvé par la pandémie, buvaient la tasse à cause du nouveau variant. Au Japon, la compagnie ANA Holdings a chuté de 4,5% et sa concurrente Japan Airlines de 6,48%. En Europe, l'avionneur Airbus s'effondrait de 11%, IAG, maison mère de British Airways, de 10,5% et Roll-Royces, qui fabrique des moteurs d'avions, de plus de 12%.
Les valeurs anti-Covid résistent mieux
Le géant français des laboratoires d'analyses Eurofins Scientific s'envolait de plus de 6,5%. Les entreprises technologiques résistaient également à la tendance générale : en France Dassault Systèmes perdait 0,49% tandis qu'à Londres, Avast ne reculait que de 0,10%.
Du côté du pétrole et des changes
Sur le marché du pétrole, le baril américain de WTI pour livraison en janvier lâchait 5,78% à 73,84 USD à New York, peu avant 08h50 GMT. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour le même mois reculait de 4,66% à 78,39 USD. Sur le marché des changes, les monnaies utilisées comme refuge par les investisseurs ont été demandées, en particulier le yen japonais : un dollar s'échangeait à 114,18 yens, contre 115,36 yens jeudi 25 novembre. L'euro s'appréciait de son côté de 0,43% face au billet vert à 1.1257 USD.
AFP/VNA/CVN