Les limites de la violence pour le cinéma indépendant

Après avoir vu les films réalisés par des étudiants de l’Université Hoa Sen, certains réalisateurs ont constaté qu’il y avait trop d’œuvres composées de scènes violentes.

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Alors que les films du grand écran semblent ignorer la violence, cette dernière semble être la cible des films indépendants, et notamment de la part des nouveaux réalisateurs. Un thème sur lequel il est difficile de faire l’unanimité.

Une tendance générale

Des nouveaux réalisateurs tentent d’introduire des scènes dures dans leurs films.
Photo : CTV/CVN

Ceux qui débutent dans la réalisation des films préfèrent les thèmes originaux pour s’affirmer. Parmi les dix projections lors de cette séance des étudiants de la faculté de Gestion de la technologie de communication, plus de la moitié contenaient des images dures ou même sanglantes. Certains personnages avaient des problèmes psychologiques, couraient dans tous les sens pour se venger, ou tentaient de faire du mal aux autres.

«Environ 70% à 80% des scénarios déposés portaient sur l’horreur. Nous conseillons quand même aux débutants de faire des films sur des thèmes simples comme la famille, l’amour, ou l’amitié», a partagé Hoàng Phuong, cadre du projet du Centre d’aide au développement des talents du cinéma vietnamien (TPD).

Les jeunes réalisateurs vietnamiens optent non seulement pour la violence dans leurs films, mais cette tendance sévit encore ceux de la région. Les réalisateurs expérimentés s’interrogent sur les inspirations de leurs films. «Je trouve que la plupart des candidatures s’inspirent de meurtres ou de maladies psychologiques qui conduisent à des crimes», a confié la réalisatrice Nguyên Hoàng Diêp, après avoir participé à un festival des courts-métrages de la région en tant qu’examinatrice.

La volonté de gagner en expérience

Le directeur de festival du programme YxineFF, Marcus Manh Cuong Vu.
Photo : NET/CVN

«Les étudiants essaient de faire de tels films car cela leur permet d’utiliser les bruitages, l’éclairage et de tester les techniques de montage pour ce genre de film. En étant étudiants, ils peuvent s’entraîner dans la réalisation des films à plusieurs reprises. Ainsi, ils n’ont pas peur de faire des erreurs, et n’ont pas de contraintes soumises par le producteur et le réalisateur», a expliqué un professeur de l’Université Hoa Sen.

Pour Marcus Manh Cuong Vu, directeur de festival du programme YxineFF, le nombre de films ayant recours à la violence n'est pas si élevé. «On est fréquemment au courant des nouvelles sur les crimes qui se passent dans la vie quotidienne. Il est évident que les jeunes les racontent dans leurs films. Faire peur aux spectateurs est beaucoup plus facile que de les faire pleurer. Les débutants veulent donc gagner en expérience en commençant par des choses simples», a-t-il affirmé.

Une industrie cinématographique puissante ne se distingue pas par sa monotonie, mais par sa diversité concernant les genres de films. D'après Marcus Manh Cuong Vu, il ne faudrait donc pas trop s'inquiéter du lancement des scènes violentes dans les films actuels. Par ailleurs, il importe d'encourager les nouveaux réalisateurs à se mesurer à d'autres genres de films, surtout les comédies, car le besoin de rire est aussi élevé que celui de pleurer ou d’avoir peur.

Mai Quynh/CVN

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