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Lanternes artisanales à Hôi An. |
Photo : VNA/CVN |
La nuit tombe. La vieille ville de Hôi An (province de Quang Nam) est illuminée par des milliers de lampions de toutes les couleurs, de toutes les formes et de toutes les dimensions. Une image qui restera gravée à jamais dans la mémoire des touristes. Les lampions les emmènent dans un voyage dans le temps, à l’époque où Hôi An était un port animé, il y a de cela plusieurs siècles. Toute la ville est auréolée d’une ambiance irréelle, quasi féérique, comme dans un film de fiction.
Ces lampions représentent l’âme de Hôi An et une partie inséparable de son identité. "Ils sont l’empreinte de Hôi An. Sans eux, la vieille ville perdrait de son charme. La ville est encore plus belle les soirs du 15e jour du calendrier lunaire", souligne Trân Hà, propriétaire de l’atelier de lampions Hà Linh.
Ce métier a vu le jour au XVe siècle, à une époque où la ville se développait de manière spectaculaire, avec notamment la construction des maisons.
Bambou et soie sont les deux matières premières nécessaires pour la confection d’un lampion. Tous deux sont abondants au Vietnam. Les artisans de
Hôi An n’utilisent que les bambous locaux qui, selon eux, sont les seuls à répondre aux exigences en termes de flexibilité.
Les bambous sont trempés dans l’eau afin d’éliminer les termites, avant d’être fendus en tiges. Celles-ci sont ensuite perforées, réunies par un fil d’acier et ensuite assemblées autour de socles en bois. Enfin, vient la retouche de l’armature. Toutes les étapes sont manuelles et demandent de la patience et de l’habileté de la part des artisans.
Des symboles de la beauté de Hôi An
La production des lampions nécessite des étapes minutieuses. |
Photo : Tùng Duong/CVN |
Aujourd’hui, tous les lampions sont facilement démontables pour favoriser le transport. Il s’agit-là d’une innovation des artisans de Hôi An afin de pouvoir plus facilement vendre leurs produits aux touristes de passage. "Les lampions de Hôi An ne sont pas la création d’une famille particulière. C’est le métier traditionnel que nos ancêtres ont transmis aux habitants", informe M. Hà.
Selon les artisans, fendre les tiges de bambou et coller la soie sur l’armature sont les deux étapes les plus importantes. On dit que la fameuse soie de Van Phuc à Hanoï est la plus appropriée pour les lampions de Hôi An. À la fois fine et solide, elle est agrémentée de motifs décoratifs variés.
À chaque couleur une signification. Le rouge pour la chance, le jaune pour le bonheur, le bleu pour l’espoir et la vitalité. "Le collage de la soie sur l’armature nécessite des compétences d’artisans chevronnés. Les débutants ne peuvent assurer cette étape. Il faut de la dextérité et de la minutie pour étendre la soie et enduire de colle les tiges de bambou", explique M. Hà.
Le collage de la soie sur l'armature est une étape difficile. |
Photo : Tùng Duong/CVN |
Actuellement, Hôi An recense une quarantaine d’ateliers, qui emploient des travailleurs locaux. Ses lampions sont exportés vers plusieurs pays et sont devenus un des souvenirs les plus appréciés des touristes de passage.
Le circuit de visite des ateliers attire de nombreux voyageurs, qui peuvent comprendre toutes les étapes de production en mettant "la main à la pâte", guidés par les artisans. "J’aime fabriquer des lampions. J’essaye de me perfectionner.J’adore aussi Hôi An la nuit. C’est vraiment un endroit magique", partage une touriste étrangère.
La nuit tombe sur la vieille ville. En contemplant les lumières multicolores des lampions, les visiteurs sont comme transportés dans un monde féérique. Ces lampions, qui invitent à l’art de vivre et à réhabiter poétiquement le monde, constituent également un objet de décoration des plus magnifiques symbolisant le charme unique de Hôi An.
Vân Anh/CVN