>>Rencontre des responsables de journaux francophones à Hanoi
La réunion des responsables des journaux francophones édités dans les pays où le français est langue minoritaire, du 26 au 28 septembre à Chisinau (Moldavie). |
C’est une occasion exceptionnelle pour les représentants des cinq journaux de langue française et édités dans les pays de l’Europe de l’Est et d’Asie du Sud-Est. Le Courrier de Moldavie, Le Courrier d’Erevan (Arménie), Regard (Roumanie), Gavroche (Thaïlande) et Le Courrier du Vietnam se sont réunis du 26 au 28 septembre à Chisinau en Moldavie, à l’initiative de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Les deux précédentes éditions se sont tenues en 2011 à Bucarest et à Hanoï en 2013.
Sous la présidence conjointe de Tidiane Dioh, responsable des programmes médias de l’OIF et de Margareta Stroot, rédactrice en chef du Courrier de Moldavie, les participants ont fait le point sur leur situation, ainsi que les difficultés auxquels ils font face dans la lutte pour l’existence de leur journal. Tous sont convaincus que la chute considérable à la fois du tirage et du chiffre d’affaires constituent les sources principales d’inquiétude, et qu’il est nécessaire de réagir ensemble pour garantir la survie des titres francophones édités dans des pays où le français est une langue minoritaire. Il s’agit du «combat courageux et sans fatigue de la presse francophone», a qualifié Tidian Dioh.
Solutions pour maintenir les journaux
Les participants ont pu également partager leurs efforts et leurs ambitions dans la mobilisation des ressources humaines et financières dans le but de maintenir leurs journaux respectifs. Si Le Courrier de Moldavie vise à embellir son journal en ligne, Le Courrier du Vietnam cherche toujours à perfectionner son équipe tant sur le plan professionnel que sur le niveau de français. Pour Regard et Gavroche, ils s’intéressent à élargir leurs champs d’activité pour augmenter le revenu. Quant au Courrier d’Erevan, il préfère une évolution lente, mais stable et durable.
Des journaux de langue française et édités dans les pays de l’Europe de l’Est et d’Asie du Sud-Est. |
À cette occasion, les rédacteurs en chef ont hautement apprécié l’efficacité du Plan spécial d’aide mené par l’OIF depuis 2012, tout en souhaitant voir la poursuite de son accompagnement pour le développement de la presse francophone dans les pays en Europe de l’Est et en Asie du Sud-Est, où le français est langue minoritaire.
Efforts pour capter les lecteurs
Conscients des enjeux qui se posent aux journaux francophones en général et à ceux édités dans des pays utilisant peu le français, les participants se sont montrés convaincus que la conquête des réseaux sociaux, l’adoption des derniers progrès en matière de technologie de l’information et l’élargissement des domaines d’activité demeurent nécessaires. Et ce, dans le but de capter les lecteurs, alimenter le chiffre d’affaires de la rédaction et maintenir la stabilité de leur situation dans un milieu linguistique, économique et social bien particulier.
Au terme de la rencontre, les responsables de ces journaux ont élaboré des recommandations et des conclusions dans lesquels la solidarité et l’appui de l’OIF se montrent indispensables.
Les membres du groupe des journaux francophones édités dans le pays où le français est langue minoritaire :
1. Gavroche (Thaïlande)
2. Le Courrier des Balkans (édité en France)
3. Le Courrier d’Erevan (Arménie)
4. Le Courrier de Moldavie (Moldavie)
5. Le Courrier du Vietnam (Vietnam)
6. Le Rénovateur (Laos)
7. Regard (Roumanie)
Texte et photos : Thu Hà Nguyên/CVN