>>JO-2026: le CIO va trancher entre Milan et Stockholm
>>JO-2026: semaine décisive pour Milan et Stockholm
Le président du CIO Thomas Bach lors de l'annonce de l'attribution des JO d'hiver 2026 à Milan/Cortina d'Ampezzo le 24 juin. |
La candidature italienne, qui prévoit notamment une cérémonie d'ouverture à Milan et des épreuves de ski alpin à Bormio pour les hommes et Cortina d'Ampezzo pour les femmes, a été préférée à celle de Stockholm/Are. Les JO d'hiver se dérouleront du 6 au 22 février 2026.
"C'est l'Italie qui a gagné", s'est félicité le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, présent lundi 24 juin à Lausanne, en Suisse, pour soutenir le dossier transalpin.
"Nous sommes fiers de ce superbe résultat. C'est l'Italie qui a gagné, tout un pays qui a travaillé uni avec l'ambition de réussir et d'offrir au monde un évènement sportif mémorable", a écrit Conte sur Twitter, après avoir quitté Lausanne avant même le vote des membres du CIO.
20.000 emplois de plus
Pour le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, "cela fera au moins cinq milliards de valeur ajoutée et 20.000 emplois en plus de tant de routes et d'installations sportives".
La candidature italienne, qui faisait figure de favorite, l'a emporté par 47 voix contre 34 à Stockholm, un des 82 membres votants du CIO s'étant abstenu.
"Je suis très ému. C'est un résultat très très important non seulement pour moi mais pour le pays tout entier", a commenté Giavanni Malago, patron de la candidature italienne, des trémolos dans la voix.
Les membres de la délégation de Milan/Cortina d'Ampezza jubilent le 24 juin lors de l'attribution des JO d'hiver 2026. |
Cette candidature "était assez compliquée au début, mais ce que nous avons réussi représente parfaitement ce que notre pays peut faire", a ajouté M. Malago, devenu récemment membre du CIO et qui va prendre les commandes du Comité d'organisation.
L'Italie obtient pour la 3e fois de son histoire les Jeux olympiques d'hiver après ceux de 1956 à Cortina d'Ampezzo et de 2006 à Turin. La Suède qui a organisé les JO d'été 1912 n'a jamais organisé les JO d'hiver.
"Ce qui a vraiment fait la différence, c'est la différence dans le niveau de soutien populaire aux deux candidatures et c'est peut-être pour cela que la ville de Stockholm n'était pas prête à signer le contrat ville-hôte", a expliqué le président du CIO, Thomas Bach.
Le choix d'une ville européenne met un terme à une longue parenthèse asiatique, avec les JO-2018 à Pyeogchang (République de Corée) et à Pékin en 2022.
20 ans après Turin
S'ils étaient nombreux sur la ligne de départ, plusieurs prétendants ont renoncé, à savoir Calgary (Canada), Graz (Autriche), Sapporo (Japon) et Sion (Suisse), pour la plupart par peur des coûts et par manque de soutien populaire. La station turque d'Erzurum a, elle, été écartée par le CIO en octobre 2018.
Après la candidature avortée de Rome pour les JO d'été 2024, Giovanni Malago a cette fois réussi l'union sacrée, entre monde politique et économique, même si Turin intégré dans la candidature à l'origine a quitté le navire en route.
Le dossier italien associe les deux régions les plus riches d'Italie, la Lombardie (Milan) et la Vénétie (Cortina). Il s'appuie de plus sur des sites emblématiques rompus aux grandes compétitions internationales, comme Cortina, hôte des JO-1956, Bormio ou encore Anterselva pour le biathlon.
La cérémonie d'ouverture aura lieu dans le stade San Siro de Milan et la cérémonie de clôture dans les arênes romaines de Vérone.
Stockholm a de son côté pâti des inquiétudes du CIO concernant la réalité des garanties fournies, du soutien tardif du gouvernement malgré la présence lundi 24 juin à Lausanne du Premier ministre Stefan Löfven et du manque relatif de soutien populaire.
"Je veux féliciter l'Italie, Milan et Cortina pour leur fantastique performance", a réagi sur place Peter Erikson, le ministre suédois de de la Coopération internationale et du développement. "Nous vous avons battus au football il n'y a pas si longtemps pour la Coupe du monde de football (lors des barrages pour le Mondial 2018, ndlr) et maintenant vous nous battez pour les Jeux olympiques. Je dirais donc qu'il y a un partout".