>> Le remboursement de la dette publique est conforme aux engagements
>> Dette publique : plus de 9,64 milliards d'USD remboursés depuis janvier
Le gouvernement a présenté à la 4e session de l’Assemblée nationale (XVe légis-lature), en cours à Hanoï, un rapport sur la situation de la dette publique du Vietnam. En 2022, le gouvernement remboursera 335.815 milliards de dôngs, (14,6 milliards d’USD) de dette, dont 89% de dette contractée, le reste étant des projets de rétrocession. Par rapport à 2021, ce montant est inférieur d’environ 30.117 milliards de dôngs.
Le décaissement à temps des fonds publics dans les infrastructures est l’un des principaux moteurs de la croissance. |
Photo : VNA/CVN |
Selon le plan d’emprunt et de remboursement de la dette publique en 2022, le gouvernement empruntera 673.546 milliards de dôngs (30 milliards d’USD), soit 159.240 milliards de dôngs (7 milliards d’USD) de plus qu’en 2021. Sur ce total, 96% sera utilisé pour équilibrer le budget central (646.849 milliards de dôngs), le prêt rétrocédé étant de 26.697 milliards de dôngs. Les sources de mobilisation de capitaux proviennent principalement de l’émission d’obligations d’État, d’aide publique pour le développement (APD) et d’incitations étrangères.
Le taux de la dette extérieure en baisse
La dette publique du Vietnam sur la période 2017-2021 a fortement baissé. Concrètement, la dette garantie par le gouvernement et des collectivités locales ont graduellement diminué d’une année sur l’autre. La dette publique a chuté de 61,4% du PIB en 2017 à 58,3% en 2018, à 55% en 2019, à 55,9% en 2020 et à 43,1% en 2021, a fait savoir le rapport du gouvernement. La dette du gouvernement s’est réduite de 51,7% du PIB en 2017 à 39,1% en 2021. La dette garantie par le gouvernement s’est amenuisée de 9,1% du PIB en 2017 à 3,8% en 2021, et la dette des collectivités locales de 1,1% du PIB en 2017 à environ 0,6% en 2021. La dette extérieure du Vietnam s’est également contractée à 38,4% du PIB à la fin 2021, contre 49% en 2017. Elle s’est établie à environ 1,075 million de milliards de dôngs. Cependant, la dette intérieure du pays s’est élevée à plus de 2,2 millions de milliards de dôngs à la fin de 2021, représentant 67,2% de l’encours de la dette gouvernementale.
Le gouvernement s’est fixé l’objectif d’ici 2030 de ramener la dette publique à 60% du PIB, selon la décision N°460 du Premier ministre approuvant la stratégie de la dette publique à l’horizon 2030, promulguée en avril 2021. Cette stratégie vise à maîtriser la dette du gouvernement à hauteur de 50% du PIB et la dette extérieure à hauteur de 45% du PIB.
Le Vietnam poursuivra la mise en œuvre des mesures de développement de son marché financier, dont la Bourse, tout en restructurant la dette publique dans le sens d’une réduction des emprunts à court terme au profit de ceux à moyen et long termes. De même, le contrôle rigoureux de l’endettement au niveau local, comme des ministères et des services, est en cours de renforcement. Parallèlement à ces mesures, le gouvernement révise également ses politiques de sécurité sociale et ses programmes nationaux pour la période 2021-2025. La conjugaison de ces efforts permettra au Vietnam de réduire son endettement tout en poursuivant son développement économique dans les années à venir.
Le Vietnam s’est fixé pour objectif de devenir un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieur en 2030, de sorte que l’accès aux prêts préférentiels sera réduit. Il nécessite une gestion synchronique et professionnelle pour améliorer l’efficacité de l’aménagement des politiques et la structure appropriée de la dette publique avec un objectif fixé.
La gestion de la dette publique a obtenu des résultats encourageants, tels que le ratio de la dette au Produit intérieur brut (PIB) qui s’est réduit graduellement, grâce à des politiques financière prudentes. Cependant, il existe une incohérence dans la prise de décision entre les agences concernées, et il est donc nécessaire de réorganiser les réglementations en matière de gestion de la dette. Ce qui est important, c’est que les dettes intérieures ont augmenté de manière significative, occupant 67,2% de l’encours des prêts de l’État, tandis que les dettes extérieures ont eu tendance à diminuer.
La structure des dettes a bien changé
La gestion de la dette et des risques financiers est importantepour maintenir une croissance économique régulière. |
Photo : VNA/CVN |
D’importantes réserves de devises étrangères, un excédent commercial élevé, une forte augmentation des recettes budgétaires... contribuent à soulager les pressions liées au déficit budgétaire et à la dette publique. La structure de la dette publique se déplace fortement de la dette extérieure vers la dette intérieure, ce qui limite les risques pour l’économie face aux fluctuations des devises et des taux de change dans le monde.
Selon les rapports de mise en œuvre du budget de l’État adoptés par l’Assemblée nationale, le Vietnam respecte strictement le remboursement de sa dette, aucun débiteur n’ayant déploré de retard ou émis préalablement de doutes sur la solvabilité du pays. La dette publique est, pour l’essentiel, en nature d’obligations du Trésor, d’aides publiques au développement sous forme de crédit, et de crédits de bailleurs de fonds internationaux.
Actuellement, plusieurs pays du monde sont en proie à ce que l’on appelle désormais la crise de la dette publique. Aujourd’hui plus qu’hier, la gestion et la supervision des finances publiques se posent comme un impératif pour toutes les économies. La gestion de la dette et des risques financiers a un rôle important pour maintenir une croissance économique régulière. L’une des principales préoccupations du secteur vietnamien des finances publiques est de définir des politiques et des mesures adéquates, ainsi que d’acquérir les technologies nécessaires à leur mise en œuvre, afin d’améliorer les capacités de contrôle des finances de l’État, qui sont l’un des facteurs conditionnant le développement de l’économie nationale.
Pour un pays en voie de développement, l’endettement public, qui dope la croissance socio-économique, est justement nécessaire. Ce qui importe, c’est que les capitaux correspondants soient employés avec efficience car, pour le reste, les rentrées budgétaires sont toujours suffisantes, tout comme les exportations nationales qui croissent toujours, afin d’assurer leur remboursement aux échéances convenues.
Thê Linh/CVN