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Le nombre d'étrangers se rendant au Vietnam pour un accès aux soins sanitaires augmente de plus en plus. |
Fin 2018, un Japonais Udagawa Keml Chi de 62 ans, a choisi l’Hôpital national de cancérologie (Hôpital national K) pour traiter son cancer du rectum. Gêné depuis longtemps par une douleur abdominale, M. Keml Chi pensait qu’il s’agissait d'une maladie gastro-intestinale et ne s’est pas rendu chez un médecin. Cependant, son état s’est dégradé et sa famille l’a emmené à l'hôpital K.
Après avoir effectué une batterie de tests, le médecin lui a diagnostiqué un cancer du rectum à un stade avancé. Heureusement, il a pu bénéficier d’une opération et sa tumeur a été enlevée.
Selon son épouse, c’est l’Assurance-santé du Japon qui devrait payer toutes les dépenses, lors qu'il suit son traitement dans son pays natal, mais sa famille a néanmoins choisi l'hôpital K car elle est confiance en la qualité de l’hôpital.
Une situation similaire qu’a rencontrée la Laotienne Y.Vannarade 54 ans, frappée par le même cancer. Elle a dû se rendre au Vietnam cinq fois pour se faire soigner. "Au Laos, de nombreuses personnes souffrant de maladies similaires ont choisi le Vietnam pour suivre un traitement. Grâce aux professionnalismes des médecins et infirmières, ce pays est une destination de choix", a partagé Y. Vannara.
Améliorer la qualité des infrastructures
Des statistiques du ministère de la Santé au mois d’août 2019 dans 329 hôpitaux ont montré que le nombre d'étrangers se rendant au Vietnam pour un accès aux soins augmente de plus en plus. Plus précisément, au cours des six premiers mois 2019, des établissements médicaux dans l’ensemble du pays ont accueilli près de 89.000 étrangers et plus de 10.100 étrangers hospitalisés.
Il est nécessaire pour les hôpitaux domestiques d’améliorer leurs infrastructures et de perfectionner la qualité de leur main-d’œuvre. |
L’hôpital de l'Université de médecine et de pharmacie de Hô Chi Minh-Ville, l'hôpital Cho Rây dans la mégapole du Sud, l’hôpital central de Huê au Centre, l’hôpital central de pneumopathie, la polyclinique centrale de Quang Nam… sont des établissements accueillant un grand nombre de malades étrangers. La plupart sont touchés par des maladies dermatologiques, gynécologiques, obstétriques, cancérologiques, cardio-vasculaires, etc.
Face à ces signes encourageants pour le secteur sanitaire du pays, il est nécessaire pour le ministère de la Santé, d’accélérer la mise en œuvre du projet d’accueil des étrangers, afin de leur faire bénéficier de soins médicaux dans l’ensemble du pays au Vietnam pour la période 2020-2030.
Selon les spécialistes, le pays recense annuellement 40.000 Vietnamiens qui se rendent à l'étranger pour se faire soigner. Il s'agit d'un énorme gaspillage des ressources nationales, tandis que les services médicaux du Vietnam peuvent répondre aux exigences internationales.
"La mauvais qualité des infrastructures et la surcharge sont les points faibles des hôpitaux voulant accueillir des patients étrangers, qui ont toujours besoin d’une salle isolée des malades, un interprète et d’aides-soignants tous les jours", a déclaré un expert sur la question.
D’après le docteur Luong Ngoc Khuê, du ministère de la Santé, le Vietnam compte le plus grand nombre de médecins qualifiés pouvant guérir de graves maladies. "Afin d’attirer les étrangers, des Viêt kiêu et des Vietnamiens aisés, il est nécessaire pour les hôpitaux domestiques d’améliorer leurs infrastructures et de perfectionner leur qualité de main-d’œuvre", a-t-il conclu.