Les exportateurs de riz peuvent obtenir une avance sur leur quota

Le vice-Premier ministre Trinh Dinh Dung a demandé lundi 20 mars une avance de 100.000 tonnes de riz sur le quota de mai pour les entreprises d’exportation de riz qui ont des livraisons en souffrance dans des ports mais ne sont pas arrivées à faire leur déclaration en douane.

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Assurer la sécurité alimentaire est primordial, a-t-il souligné lors d’une réunion consacrée à la mise en œuvre des instructions du Premier ministre relatives à l’exportation du riz, après l’aval donné le 23 mars par la permanence du gouvernement à une proposition ministérielle de suspension de l’exportation du riz jusqu’à la fin mai.

L’évolution complexe de la pandémie du nouveau coronavirus dans le monde et au Vietnam, la situation de la sécheresse et de l’intrusion saline, des épizooties et épiphyties, et des mauvaises récoltes dans certaines localités affecteront la sécurité alimentaire si les solutions font défaut, a indiqué Trinh Dinh Dung.

Par conséquent, l’exportation de riz dans le contexte actuel doit être examinée avec soin et prudence, avec l’accent mis sur l’assurance de la sécurité alimentaire nationale et la réduction des perturbations de la chaîne de production du riz, la protection des intérêts légitimes des agriculteurs et des entreprises concernées, a-t-il recommandé.

Le dirigeant est intervenu après que l’Association des vivres du Vietnam (VFA) a sollicité l’autorisation de dédouaner 300.000 tonnes de riz maximum chargés dans divers ports prévues par un quota d’exportation de 400.000 tonnes de riz en avril.

Le Vietnam veille au grain pour assurer la sécurité alimentaire.
Photo : VNA/CVN

Selon la VFA, de nombreuses entreprises se sont plaintes des difficultées éprouvées mardi 14 avril dernier dans le dépôt des déclarations en douane, indiquant qu’elles n’ont reçu aucune information officielle sur les horaires d’ouverture du système d’enregistrement des déclarations en douane et se trouvaient dans le flou procédural. Si les marchandises ne sont pas dédouanées pour être exportées en avril et mai, certains commerçants n’auront plus de trésorerie pour honorer leurs échéances bancaires et subiront de lourdes pertes. D’autre part, l’impact sur le système bancaire est inévitable, d’autant plus que la filière riz est l’une des filières porteuses pour le pays, a-t-elle dit.

Tout bien considéré, le vice-Premier ministre Trinh Dinh Dung a estimé que la coordination dans la mise en œuvre des instructions du Premier ministre entre le ministère des Finances et le ministère de l’Industrie et du Commerce n’était pas étroite et harmonieuse. Cela porte préjudice aux efforts déployés par le gouvernement, le Premier ministre à la fois dans la prévention et le contrôle de l’épidémie, et le développement de la production, a-t-il poursuivi, demandant au ministère de l’Industrie et du Commerce d’en tirer les enseignements.

Le ministère de l’Industrie et du Commerce est chargé de travailler en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour examiner et évaluer l’offre et la demande globales du marché intérieur pour la gestion des exportations afin de s’assurer qu’il n’y a pas de pénurie, a-t-il indiqué. Cet incident est pris au sérieux par l’exécutif. Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a demandé à l’Inspection du gouvernement de mener une inspection inopinée sur le respect des réglementations relatives à la gestion étatique des opérations d’exportation  du riz, alors que le ministère de la Police est appelé à ouvrir une enquête.


VNA/CVN

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