Les entreprises exportatrices profitent de la hausse du taux de change

Un mois après la décision d'augmenter la parité entre le dông vietnamien et le dollar américain de 1%, des profits sont observés chez les entreprises exportatrices nationales.

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Le réajustement du taux de change, décidé le 19 juin 2014 par la Banque d’État du Vietnam (BEV), avait pour objet d’assister le secteur de l’export. À rappeler que le dernier relèvement du taux de change remonte il y a un an, le 28 juin 2013 précisément.
À présent, la consommation domestique stagne et la croissance du crédit est molle depuis le début de l’année. Aussi, le maintien d’une croissance satisfaisante de l’économie nationale repose sur les exportations. 
Ce premier semestre, le pays a exporté pour environ 70,88 milliards de dollars, pétrole brut exclu, soit une progression de près de 15% sur un an.

Les entreprises exportatrices profitent de la hausse du taux de change.
Les entreprises exportatrices profitent de la hausse du taux de change.


Le réajustement du taux de change était nécessaire. Les entreprises du secteur de la transformation des produits aquatiques s’approvisionnent en matières premières au Vietnam. Ainsi, les entreprises peuvent augmenter leurs bénéfices, ce qui leur permet d’accepter des prix plus élevés de leurs fournisseurs, a déclaré Truong Dinh Hoè, secrétaire général de l’Association des transformateurs et des exportateurs de produits aquatiques du Vietnam (VASEP).
Les compagnies du secteur du textile et de l’habillement bénéficient également de la hausse du taux de change. Selon Nguyên Van Châu, directeur de la Compagnie de confection Thúy Dat, celle-ci gagne environ 30-40 millions de dôngs de plus chaque mois grâce à ce réajustement. Une somme modeste toutefois car elle doit dépenser des devises pour importer du coton et des machines.
Selon les spécialistes, ce sont les entreprises de transformation et d’exportation de produits agricoles et aquatiques qui retirent le plus grand profit de cette hausse du taux de parité car elles consomment des matières premières locales. Pour les entreprises d’exportation des autres secteurs, comme les chaussures ou la confection, les bénéfices sont moindres car elles dépensent davantage de devises pour importer leurs matières premières ou leur équipement.
En revanche, les entreprises dont l’activité implique plus d’importations déplorent des pertes, en dépit des mesures prises, selon Nguyên Van Sua, vice-président de l’Association des producteurs d’acier du Vietnam. Cette industrie nationale a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires à l’export de 2,3 milliards de dollars, mais elle a importé pour 8 milliards de dollars... La hausse du taux de change n’a fait qu’aggraver cette situation.
Les pertes ne sont pas trop importantes, mais il faudrait gérer au plus près pour stabiliser les affaires, a indiqué Dang Viêt Bách, président du conseil d’administration et directeur général du groupe Sóng Thân, spécialisé dans l’importation et la distribution de produits ménagers, d’équipements de cuisine et de bières.

Une décision rationnelle

Le réajustement du taux de change était nécessaire.


Cette opération est bien soutenue grâce à la bonne santé du secteur de l’import-export, de l’investissement direct étranger et à l’augmentation des réserves de devises. L’investissement direct étranger au Vietnam est estimé à un milliard de dollars par mois en moyenne depuis le début de l’année. S’agissant des réserves de devises, elles sont estimées aujourd’hui à 35 milliards de dollars.
En cette conjoncture de faible inflation, la décision de la Banque d’État d’augmenter la parité de change entre dông vietnamien et dollar américain de 1% sur le marché interbancaire à partir du 19 juin n’a pas d’autre objet que de soutenir les exportations, a expliqué Nguyên Thi Hông, directrice du Département des politiques de crédits de la BEV. Ce réajustement respecte toujours les orientations de gestion des politiques monétaires définies en début d’année, notamment d’équilibrage de l’offre et de la demande. Cette année, cette gestion de la BEV comporte trois points majeurs que sont la stabilisation des fondamentaux macroéconomiques, la maîtrise de l’inflation et la hausse des réserves en devises étrangères.
Cette décision est estimée conforme aux évolutions du marché. En effet, l’indice des prix à la consommation du Vietnam est à un niveau stable le plus faible depuis un an. Simultanément, le pays a un commerce extérieur bénéficiaire de 1,6 milliard de dollars ce premier semestre. Une balance commerciale bénéficiaire de 10 milliards en 2013 a permis au pays de constituer des réserves de devises inédites de plus de 35 milliards de dollars. L’objectif de maîtriser l’inflation à 6% en 2014 est à portée de main, a affirmé Nguyên Thi Hông.

Thuy Tiên/CVN

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