>>Budget: le déficit de l'État en 2018 sera ramené à 80 milliards d'euros
Le ministre français des Comptes publics, Gérald Darmanin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Comme l'a dit le président de la République, les dirigeants d'entreprises cotées ou dont l'État est actionnaire doivent impérativement être résidents fiscaux français", a déclaré M. Darmanin au JDD.
"Nous sommes en train de nous en assurer et nous sommes prêts à prendre toutes les mesures nécessaires si tel n’était pas le cas", a-t-il ajouté, estimant que "la suppression de l'ISF, qui était un impôt absurde, doit aller de pair avec un certain civisme fiscal".
Dans sa réponse au mouvement des "gilets jaunes", le président Emmanuel Macron avait dit le 10 décembre que "le dirigeant d'une entreprise française doit payer ses impôts en France et les grandes entreprises qui y font des profits doivent y payer l'impôt".
Concernant le prélèvement de l'impôt à la source, qui doit commencer à être appliqué mardi 1er janvier, le ministre ne craint pas particulièrement de fraudes.
"Ce gouvernement fait confiance aux entreprises (qui devront collecter l'impôt, ndlr). Et si dans tout système, il peut y avoir des fraudes, l'administration sera vigilante, mais notre rôle est d'accompagner l'entreprise", a-t-il relevé.
"Qu'il soit en tout cas certain que si, pour une raison ou une autre, l'impôt n'est pas acquitté normalement, ce sera sans aucune conséquence pour le particulier", a rassuré M. Darmanin.
"Nous avons beaucoup travaillé avec les entreprises", a-t-il d'ailleurs remarqué. "Le prélèvement à la source, ce n'est rien d'extraordinaire, juste une ligne de plus sur le bulletin de paie comme les cotisations sociales et les entreprises collectent déjà la CSG ou la TVA".
Le ministre des Comptes publics a assuré au JDD avoir "préparé cette réforme avec beaucoup de méticulosité".
"L'application du taux de prélèvement à la source a été testée sur 8 millions de bulletins de salaire, sans bug", s'est-il félicité.
AFP/VNA/CVN