COVID-19
Les contaminations en hausse, l'allègement des restrictions s'éloigne en Allemagne

L'accélération de la troisième vague de la pandémie de COVID-19, notamment en Europe, éloigne la perspective d'un assouplissement des restrictions en Allemagne, alimentant la colère d'une partie de la population, et pousse l'UE à organiser son prochain sommet par vidéoconférence.

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Winterfeldtplatz, une place à Berlin, quasi desert, le 12 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Toutefois, grâce à l'accélération prévue des campagnes de vaccination, l'Europe pourrait avoir atteint en juillet l'immunité collective, a estimé le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton.

"Prenons une date symbolique : le 14 juillet nous avons la possibilité d'atteindre l'immunité au niveau du continent", a-t-il déclaré. "C'est la dernière ligne droite parce que nous savons que pour vaincre cette pandémie, une seule solution: se faire vacciner. Les vaccins arrivent, ils seront là".

Cette semaine, 465.300 nouvelles contaminations ont été enregistrées quotidiennement dans le monde. Hors Afrique et Moyen-Orient, toutes les autres régions connaissent des accélérations : +34% en Asie, +18% en Europe, +15% aux États-Unis/Canada et +5% en Amérique latine/Caraïbes.

Prolonger les restrictions

L'Allemagne est fortement affectée. Le taux d'incidence national est en effet passé dimanche 21 mars au-dessus du seuil symbolique de 100 (à 103,9), qui déclenche des "freins d'urgences", à savoir de nouvelles restrictions au niveau local.

Tant et si bien que l'assouplissement des restrictions anti-COVID n'est plus d'actualité. Au contraire : plusieurs Länder (régions) allemands plaident pour une prolongation de ces mesures dans un document préparé en vue d'une réunion prévue lundi 22 mars sur le sujet entre la chancelière Angela Merkel et les régions.

Il est nécessaire que le pays "prolonge" jusqu'à une date encore à déterminer en avril toutes les restrictions de déplacement, insiste le document.

Mais les restrictions sanitaires alimentent la colère de certains qui les assimilent à une forme de "dictature". Par milliers, ils l'ont fait savoir samedi 20 mars lors de manifestations en Autriche, en Bulgarie, en Grande-Bretagne, en Suisse ou en Allemagne.

Photo : AFP/VNA/CVN

À Cassel, ville du centre de l'Allemagne, des affrontements se sont produits samedi 20 mars et les forces de l'ordre ont fait usage de gaz au poivre, matraques et canons à eau.

À Londres, au moins 36 personnes ont été arrêtées samedi 20 mars et plusieurs policiers blessés au cours d'une manifestation similaire.

Environ 2,7 millions de morts

Au plan européen, la "flambée de cas de COVID-19 dans les États membres", a eu pour conséquence de pousser le président du Conseil européen Charles Michel à décider que le sommet de l'UE prévu les 25 et 26 mars à Bruxelles se tiendrait par vidéoconférence.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a, elle, mis en garde la Grande-Bretagne sur les vaccins d'AstraZeneca.

Les livraisons du vaccin anti-COVID du groupe suédo-britannique sont nettement inférieures aux chiffres prévus initialement. Conséquence : Ursula von der Leyen a menacé Londres de bloquer les exportations du vaccin AstraZeneca si l'UE ne recevait pas d'abord ses livraisons.

Une telle mesure serait "contreproductive", a mis en garde dimanche 21 mars le ministre de la Défense britannique, Ben Wallace, sur SkyNews.

Après l'avoir suspendue en raison de doutes sur son innocuité, plusieurs pays ont recommencé en fin de semaine la vaccination avec le vaccin AstraZeneca, comme l'ont recommandé les experts de l'OMS.

Les gouvernements travaillent d'arrache-pied pour intensifier la vaccination alors que l'épidémie a déjà coûté la vie à plus de 2,7 millions de personnes dans le monde.

En France, les chiffres se maintiennent à un niveau très élevé. le nombre de contaminations en 24 heures a dépassé les 35.000 samedi 20 mars. Plus de 4.400 malades sont soignés dans les services de réanimation, le chiffre le plus important depuis le 23 novembre.

Malgré cela, quelque 6.500 personnes sans masques se sont rassemblées pour célébrer le carnaval à Marseille, dans le Sud de la France. Ce rassemblement non autorisé a été qualifié d'"irresponsable" par la police qui est intervenue pour disperser les fêtards.

Vue des anneaux olympiques à Tokyo, le 1er décembre 2020.
Photo : AFP/VNA/CVN

Aux États-Unis, trois millions de doses de vaccins par jour ont été administrées pour la première fois lors de deux journées consécutives, nouvelle illustration d'une campagne de vaccination qui continue de monter en puissance, selon les chiffres officiels publiés dimanche 21 mars.

Selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), 24,5% de la population américaine ont désormais reçu au moins une dose de vaccin et 13,3% sont entièrement vaccinés.

En Inde, les craintes se concentrent sur le festival religieux Kumbh Mela à Haridwar, dans le Nord du pays. Ce pèlerinage hindou est considéré comme l'un des plus grands rassemblements humains de la planète et les autorités craignent qu'il ne relance l'épidémie dans le pays.

Les Philippines ont annoncé de nouvelles restrictions, alors que les contaminations ont atteint un nouveau record de plus de 7.000 nouveaux cas par jour. Les églises de Manille vont être fermées et les voyages non-essentiels hors ou à destination de la capitale seront prohibés dès lundi 22 mars.

"Victoire de l'Humanité"

Les organisateurs des Jeux Olympiques de Tokyo ont décidé de ne pas accueillir des spectateurs étrangers, estimant "hautement improbable" qu'ils puissent se rendre au Japon cet été.

Depuis leur report forcé il y a un an, les JO de Tokyo ont donné lieu à un glissement sémantique reflétant la persistance de la crise sanitaire mondiale, malgré l'arrivée de premiers vaccins.

L'été dernier, les organisateurs voulaient encore faire de ces JO une célébration de "la victoire de l'humanité sur le virus". Mais leur discours a changé ces dernières semaines, insistant désormais sur "l'anxiété" des Japonais et "la priorité" accordée à leur sécurité.


AFP/VNA/CVN

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