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À la conférence consultative «Se préparer aujourd’hui pour réussir demain», le 15 mars à l'Université de Hanoï. |
La conférence consultative «Se préparer aujourd’hui pour réussir demain» était organisée par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Université de Hanoï, dans le but d’assurer l’insertion professionnelle au marché de l’emploi des futurs diplômés, une priorité tant pour le monde académique que celui professionnel. La centaine d’étudiants francophones présents, surtout de 3e et de 4e années, ont écouté les échanges de Nguyên Bá Linh, chargée de mission Attractivité de la France de l’ambassade de France au Vietnam ; de Phó Câm Hoa, directrice adjointe de VOV5, une chaîne d'émissions destinées aux Vietnamiens et aux étrangers vivant dans diférents endroits au monde de la radio nationale La Voix du Vietnam ; et de Hà Duc Manh, directeur général du voyagiste Amica Travel.
Les conférenciers ont jeté un regard rétrospectif sur les programmes de bourses et de stagiaires, les opportunités d’emploi pour les étudiants francophones et les besoins actuels des employeurs. Ils ont également donné des conseils sur les compétences douces (ou soft skills, c’est-à-dire les compétences associées à votre personnalité comme l'assertivité, la congruence, l'empathie, la résilience ou la sérendipité) dont les étudiants doivent se doter pour agrémenter leur candidature à une embauche. Ils ont souligné les fautes usuellement commises par les jeunes tant au niveau de leur études qu’en celui de la recherche d’emploi, permettant ainsi à leur auditoire de jouir utilement de leur expérience.
Les soft skills, une nécessité aujourd’hui
Pour trouver un emploi, les jeunes, dont ceux francophones, doivent posséder des compétences douces. |
«Les connaissances que les étudiants ont acquises lors de leur formation universitaire sont très importantes. Ainsi, pour un étudiant en français, c’est de bien parler et écrire dans cette langue. Bref, c’est un bon niveau en français. Outre cela, pour trouver un emploi, les jeunes doivent posséder des compétences douces, en particulier en termes de raisonnement et d’analyse, d’utilisation des technologies de l’information et de la communication», a résumé Hà Duc Manh.
D'après le directeur général du voyagiste Amica Travel, la première tient à la capacité d’analyser une chose ou une question sous divers angles variés. La deuxième, celle d’employer des moyens informatiques pour rechercher des informations et les exploiter pour son travail. La troisième, tout aussi importante, sinon plus encore, est de savoir communiquer pour être habile à travailler en groupe, entretenir des relations harmonieuses avec ses collègues et, donc, être bien intégré à son milieu professionnel.
À noter qu’Amica Travel est une agence de voyages spécialisée dans le tourisme pour les francophones, notamment dans les pays de l’Indochine que sont le Vietnam, le Laos et le Cambodge, et que ses 80 salariés savent travailler en français.
«Notre école met en œuvre le projet innovant +Intégration de la démarche-qualité dans la gouvernance universitaire+, avec un financement de l’AUF, pour la période 2016-2017. Son objectif est de renouveler la gouvernance universitaire, d’appliquer des méthodes de gestion administrative répondant aux normes universitaires internationales, d’assurer la qualité des programmes de formation et d’aider les diplômés à bénéficier de davantage d’opportunités de trouver un emploi», a partagé Nguyên Thi Cúc Phuong, directrice adjointe de l’Université de Hanoï. Et d'insister sur le fait que «les échanges entre étudiants, recruteurs et enseignants, telle cette conférence, sont une activité très efficace dans le cadre de notre projet».
L’année dernière, le Vietnam comptait 225.000 étudiants au chômage tandis que nombre d’employeurs francophones avaient besoin de personnel d’un bon niveau, notamment universitaire. Il s’agit, en général, d’un des grands défis de l’enseignement supérieur, et, plus particulièrement, des universités francophones. «Cette conférence contribue à la définition de réponses à ces difficultés, comme à l’établissement des liens plus étroits entre le monde de l’entreprise et celui de la formation», a-t-elle conclu.
Texte et photos : Quê Anh/CVN