Les bénéfices à l’exportation de la peau de pagansius en constante augmentation

La peau des poissons tra a été classée comme ''sous-produit'' au sein du processus de production du filet sans peau congelé. Elle est principalement utilisée pour produire des aliments d’élevage et servir à la transformation de produits à hauteur valeur ajoutée tels que le collagène, la gélatine, l’huile de poisson… Le tout étant exporté à l’étranger.

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Photo: Truong Giang/CVN

En 2017, le Vietnam comptait environ 200 entreprises exportant des poissons tra (pangasius) vers 138 marchés et pour un chiffre d'affaires de près de 1,8 milliard de dollars (+ 4% en un an) avec une superficie d'élevage d’environ 5.500 ha permettant une production totale de plus de 1 million de tonnes/an.

Forts bénéfices

Dans le processus de transformation, pour produire 35 tonnes de filet, il faut avoir environ 100 tonnes de pangasius. En moyenne, une usine de transformation produit environ de 5 à 8 tonnes de peau de poisson par jour. Le prix de vente de ces sous-produits en 2008 était de 3.500 à 4.000 de dôngs/ kg mais de nos jours ce chiffre atteint de 6.000 à 8.000 de dôngs/ kg.

Depuis la fin de 2017, certaines entreprises singapouriennes et européennes proposent d’acheter ces produits à l’entreprise vietnamienne Co May (à Dông Thap) car elle respecte les normes environnementales, sociales et sanitaires internationales.

Selon Nguyên Truong Giang, directeur de l’entreprise Co May, une entreprise singapourienne a déjà signé un contrat d’achat des peaux (emballées et congelées) avec un prix compris entre 22.000 à 24.000 de dôngs/ kg. Même quand on sait que ces peaux sont transformées en snack et vendues 8 SGD (soit 136.000 VND environ) le paquet de 230g, l’affaire reste intéressante.

Actuellement, l’entreprise vietnamienne exporte de 50 à 60 tonnes de peau de poisson tra à Singapour chaque mois. Selon le plan de l’année 2018 elle prévoit d’agrandir son usine pour augmenter ses capacités de production. Par ailleurs, en reprenant les méthodes de transformation de Singapour, de l’UE, de la Malaisie, la construction d’une usine de transformation est également à l’ordre du jour.

Outre l’entreprise Co May, la société par action Vinh Hoan (au delta du Mékong) a investi dans une usine de production de collagène et de gélatine de peaux de poissons tra à Cao Lanh, province de Dông Thap. Dès son entrée en service début 2015, cette usine a atteint une production annuelle de 2.000 tonnes. Elle a fait savoir que le prix du collagène sur le marché mondial est de 25 USD/kg tandis que celui de la peau de poisson tra est au moins de 1 USD/kg. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a atteint 1 million de dollars en 2017 et devrait atteindre, selon les prévisions, 5 millions de dollars en 2018.

Fardeau environnemental
ou production à haute valeur ajoutée ?

Le pangasius, un produit d’exportation phare du Vietnam.
Photo: Minh Tri/VNA/CVN

Pour un kilo de filet de poisson, il faut 2,6 kg de matière première. Le reste est considéré comme sous-produit traités par les usines à hauteur d’environ 700.000 tonnes chaque année.

Si l’on investit dans la chaîne de production de ces sous-produits, cela apportera de grands bénéfices aux entreprises. En revanche, cela produira également des déchets que l’environnement et les locaux doivent subir.

De plus, selon les entreprises dans ce secteur, le prix de pagansius exporté vers l’Union Européenne et aux États-Unis est modeste, d’environ 2,6 USD/kg, et le coût de transformation est haut. Ainsi, le bénéfice à l’exportation de filet de pagansius est bas.

Depuis longtemps, afin d’augmenter les profits et diversifier la gamme de leurs produits, les entreprises dans ce secteur ont opté pour des transformations plus rentables avec des plats de pagansius transformés des filets de poisson: la soupe aigre-douce au poisson pangasius, le cha cá avec du pangasius...

Mais, en réalité, chaque année, le delta du Mékong peut fournir au marché beaucoup de graisse de pangasius pour produire l’huile de cuisson et l’estomac emballé. La plupart des sous-produits comme la tête, la queue, les aillettes..., sont destiné à l’industrie nationale de transformation en aliment pour animaux, tandis que ces sous-produits peuvent être transformés en collagène, gélatine, huile de poisson, en biodiesel…

Ainsi, la société par actions de Gò Dàng (Godaco) est en train d’investir dans des usines de transformation. Leurs produits sont exportés en République de Corée, au Singapour, en Chine...

Face à cette situation, l'établissement de la chaîne de valeur entre des entreprises du même domaine en visant à augmenter la rentabilité devient une importante question pour le secteur et le pays.


Vân Du - Hoang Tuân/CVN

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