COVID-19
Les Algériens retrouvent les joies du café et de la plage

Les Algériens ont retrouvé samedi 15 août les plaisirs de la plage et du café, et les fidèles leurs mosquées, après cinq mois de confinement à cause du nouveau coronavirus.

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"L'atmosphère à la maison devenait insupportable avec les enfants qui s'ennuyaient, j'en pouvais plus", a raconté Soraya, sortie avec sa voisine Fatima et les enfants pour passer la journée à la plage. Les deux femmes n'ont pas voulu donner leur nom de famille.

Parasol sous le bras, Fatima a préparé les sandwichs. Surexcité à l'idée de pouvoir aller enfin se baigner, l'un des enfants tire sur la main de sa maman pour écourter la conversation. Soraya avoue avoir eu envie de braver l'interdit ces derniers jours mais la peur d'être verbalisée a freiné ses ardeurs. Tous portent le masque, obligatoire en public. Les contrevenants encourent de lourdes amendes.

Les services de sécurité sont chargés de veiller au respect du port du masque et des consignes de distanciation entre les baigneurs. En short et chaussures de sport, les policiers arpentent les plages à pied ou en quad. La police montée surveillera également les plages.

"Bonne action" 

Les plus grandes mosquées d'Algérie accueillent à nouveau elles aussi les fidèles. Toutefois, la grande prière du vendredi demeurera interdite tant que la situation sanitaire ne sera pas totalement maitrisée.

Des véhicules de police passent à proximité des baigneurs à la plage d’el-Kettani, dans la capitale algérienne, le 15 août.

La réouverture des lieux de culte sera limitée, dans une première phase, aux seules mosquées pouvant accueillir plus de 1.000 croyants. Des opérations de nettoyage et de désinfection des lieux de culte ont eu lieu avec la participation de nombreux bénévoles. Dans certaines mosquées les tapis ont été enlevés, dans d'autres ils ont été recouverts de plastique.

Chaque fidèle doit emporter avec lui son tapis de prière, sinon on lui donne un tapis jetable. "Remercions Dieu. J'ai constaté que les personnes respectaient les règles d'hygiène. C'est une bonne chose car quand nous venons prier c'est pour faire une bonne action, pas pour en faire une mauvaise en contaminant les autres", a témoigné Abdelmalek, un retraité de 57 ans.

Les femmes, les enfants de moins de 15 ans et les personnes vulnérables ne sont pas autorisés, pour le moment, à aller prier. "Nous avons décidé de fermer jusqu'à nouvel ordre l'accès à la salle des ablutions, la salle des femmes, l'école coranique ainsi que tous les endroits qui peuvent drainer du monde", a précisé à l'AFP Ali Touam, l'imam d'une mosquée de Bordj El Bahri à Alger.

Pour le ministre des Affaires religieuses, Youcef Belmehdi, le respect des mesures de prévention "accélèrera" la réouverture complète des lieux de culte.

AFP/VNA/CVN

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