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L’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir O. Pedersen, devant le Conseil de sécurité le 30 avril. Photo: ONU/CVN |
"Je crois que nous faisons des progrès. J'espère que la prochaine fois que je vous informerai, je serai en mesure de faire état de réalisations concrètes sur le long chemin qui mène à un règlement politique du conflit en Syrie", a dit l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir O. Pedersen devant les États membres.
Il a précisé qu'il avait passé les huit dernières semaines à faire la navette entre le gouvernement syrien et l'opposition et à consulter les acteurs clés. "Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour rétablir la confiance et ouvrir la porte à un processus politique à Genève entre le gouvernement syrien et l'opposition", a-t-il déclaré. Selon lui, "après huit années de conflit, ce processus sera long et difficile, mais je pense qu'il est possible de progresser pas à pas".
M. Pedersen a dit qu'il espérait que ses contacts réguliers avec les parties au conflit permettraient de continuer à renforcer la confiance et que ces consultations pourraient évoluer vers un dialogue soutenu. Mais, au-delà du dialogue, il a jugé des mesures et des progrès tangibles sur le terrain. Il s'est inquiété de la récente flambée de violence ces dernières semaines dans et autour de la zone de désescalade d'Idlib.
Selon M. Pedersen, pour qu'une solution politique soit durable, il faut qu'elle réponde aux aspirations de la population syrienne. Il s'est fixé comme priorité d'avoir des contacts avec un large éventail de Syriens. Quant au Comité constitutionnel, qui serait chargé d'élaborer une nouvelle Constitution, l'envoyé de l'ONU a précisé qu'il continuait d'œuvrer à la conclusion d'un accord final "sur la composition et le mandat d'un comité constitutionnel crédible, équilibré, inclusif et viable".
M. Pedersen a enfin jugé nécessaire d'approfondir le dialogue international sur la Syrie. "Un règlement politique crédible et durable doit être dirigé et pris en main par les Syriens. Cependant, le processus et ses résultats doivent bénéficier de l'appui et de la légitimité de la communauté internationale", a-t-il dit. "Je reste convaincu que les principaux acteurs internationaux s'accordent sur bien plus qu'il n'y paraît. Je pense que tous comprennent la nécessité d'une coopération internationale sur la Syrie".
Xinhua/VNA/CVN