>>Le ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement monte au créneau
>>Interpellation du ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement
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Le traitement des déchets est une question d’actualité et un casse-tête pour les gestionnaires. |
Concernant l’activité de l’entreprise sidérurgique taïwanaise Formosa (province de Hà Tinh, Centre), le ministre Trân Hông Hà s’est félicité d’"une modification dans le management de cette entreprise, notamment le traitement des déchets". Il a demandé à Formosa d’investir dans les technologies de traitement des déchets et dans des systèmes de contrôle plus performants. "Il y a trois étapes pour prévenir les accidents. Si elles sont bien respectées, aucun accident environnemental ne peut survenir", a-t-il affirmé.
Interrogé sur le traitement des déchets, le ministre a fait savoir que les déchets solides ne sont pas enfouis et qu’il faut donc des solutions pour les traiter. "Le défi est que les technologies actuelles n’apportent pas les résultats attendus, a-t-il indiqué. La collecte des ordures serait plus facile si les habitants les triaient eux-mêmes". De plus, les détritus pourraient être sélectionnés par zones. Par exemple, en zone rurale, les déchets organiques seraient transformés en engrais au service de la production agricole. "Il est nécessaire d’attirer des acteurs privés dans le processus de traitement", a-t-il proposé.
Bientôt des centrales électriques
fonctionnant aux déchets
Le système de traitement des rejets polluants au sein de l’entreprise Formosa. |
Photo: Quang Quyêt/VNA/CVN |
Le ministre affirme que les déchets sont une question d’actualité et aussi un casse-tête pour les gestionnaires. De nombreux ministères et organes sont impliqués, dont le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement (MRE). Ces derniers ont soumis au Premier ministre une Stratégie de gestion et de traitement des déchets qui accorde la priorité aux technologies adaptées aux cités urbaines. D’après le MRE, le Vietnam disposera en 2030 de centrales électriques fonctionnant à partir de déchets.
Concernant la pollution grave, atmosphérique notamment, qui sévit dans les grandes villes, le ministre a déclaré "être conscient du problème" et souligné la nécessité de systèmes d’observation et de contrôle. Son ministère a ainsi proposé au Premier ministre de publier des plans de surveillance de l’air, de réduction des émissions de gaz polluants par les véhicules, de limitation du brûlage des chaumes de riz en banlieue... D’après lui, environ 95% des eaux usées ne sont pas traitées et s’écoulent directement dans les cours d’eau. "Ce sont les localités qui ont la responsabilité de ce problème. Il faut des mécanismes de traitement sur place, mobiliser des capitaux pour acquérir les technologies et sensibiliser les habitants à ce problème", a-t-il partagé.
Le brûlage des chaumes de riz est une des causes de la pollution de l’air. |
Photo: Thanh Tân/VNA/CVN |
Concernant l’érosion qui touche les berges de certains fleuves, notamment dans le delta du Mékong, le ministre a énuméré les causes, dont l’exploitation illégale de sable, la planification inappropriée des ouvrages hydrauliques et l’urbanisme sauvage.
À propos des centrales nucléaires chinoises situées tout près de la frontière avec le Vietnam, le ministre a affirmé "bien connaître la situation et coopérer avec les organisations internationales dans le partage d’expériences en cas de fuite de matière radioactive". Hanoï a aussi élaboré des plans pour parer les catastrophes éventuelles. "La communauté internationale, dont le Vietnam, accorde une grande attention à la surveillance des centrales nucléaires", a assuré Trân Hông Hà.
Quê Anh/CVN