L’éclipte grimpante. |
Originaire d’Afrique, d’Asie et d’Australie, on trouve l’éclipte grimpante dans toutes les régions tropicales. Elle est particulièrement répandue en Inde, en Chine, en Australie, et se développe fréquemment dans les endroits humides des champs, des friches. On la cueille au début de l’automne.Parties utilisées : parties aériennes de la plante.
Constituants chimiques : saponines triterpéniques (dont écliptine, alpha-terthiénylméthanol, isoflavonoïdes et phytostérols).
C’est en Chine, en 659, que cette plante est mentionnée pour la première fois. En Inde, on utilise son pigment noir pour colorer les cheveux ; on rince la tête des nourrissons avec une décoction de ses feuilles pour favoriser la pousse des cheveux. L’éclipte fournit également une encre à tatouage. On peut consommer ses feuilles en légumes.
Applications thérapeutiques : dans la médecine ayurvédique ou chinoise, l’éclipte grimpante a les mêmes indications. En décoction, elle tonifie le foie, retarde le blanchissement des cheveux et arrête les saignements, en particulier ceux de l’utérus. Dans la tradition chinoise, on la considère comme un tonique yin ; dans la médecine ayurvédique, elle prévient le vieillissement. Aux Antilles, son jus soigne l’asthme et la bronchite.
L’éclipte grimpante traite également les étourdissements, les vertiges et les troubles de la vision. En usage externe, elle accélère la cicatrisation des plaies. Elle permet donc soigner de multiples affections de la peau. Au Vietnam, on utilise l’éclipte grimpante comme hémostatique interne et externe dans la ménorragie, l’épistaxis, les hémorroïdes hémorragiques, l’hématurie, l’hématémèse, l’hémoptysie et les hémorragies hypodermiques. Elle est encore active sur la rougeole, l’érythème, la toux, l’asthme, l’angine et la dermatomycose.
La dose journalière est de 12-20 g de drogue sèche sous forme de décoction ou pilules ou de jus de 30-50 g de plante fraîche.
Plusieurs expériences de laboratoire montrent que l’éclipte régularise les taux d’enzymes du foie et le protège.
Dr Doàn Van Tân/CVN