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Lê Kiên Trung et son épouse sont très connus des amateurs de «phuot». Des voyages de ce type, ils en effectuent depuis dix ans. Des pionniers donc. Avant de se marier, ils ont sillonné presque toutes les provinces au Nord du pays. Actuellement, avec leurs deux enfants, ils voyagent encore, au Vietnam ainsi qu’à l’étranger. Ils préfèrent voyager par eux-mêmes car c’est beaucoup moins cher, en plus, ça donne un grand sentiment de liberté. «Voyager +phuot+ est ma passion, j’ai acheté une camionnette et des équipements pour en profiter au maximum», partage Lê Kiên Trung.
Voyage «phuot» permet de découvrir des lieux de façon authentique. |
Photo : Net/CVN |
Le voyage «phuot» se fait souvent en groupe de 10 à 20 personnes, dont un qui assume le rôle de leader. Ce dernier doit préparer l’itinéraire, prévenir toutes les difficultés et incidents pendant le voyage, aider les membres à se préparer correctement. Normalement, un circuit de «phuot» coûte beaucoup moins cher qu’un circuit organisé par des voyagistes. En outre, il permet de profiter d’un lieu de la façon la plus authentique, en comptant sur ses propres ressources et en étant au plus proche de la population locale.
Prenant ses racines de la satisfaction de découvrir soi-même de nouveaux endroits, d’être en pleine nature, d’être au plus près de la culture et de la population locales, mais aussi d’affronter les difficultés voire les dangers, le voyage «phuot» s’est imposé dans le panorama - déjà bien diversifié - du tourisme national.
Faire face à tous types d’incidents
Cependant, voyager «phuot» n’est pas sans risques. Janvier dernier, 20 étudiants se sont perdus sur les flancs de la montagne Bà Den, et 40 secouristes ont dû aller les rechercher en pleine nuit. Selon Dinh Van Luân, un «phuot-eur» réputé, «voyager +phuot+ signifie respecter le Code de la route afin d’éviter les accidents et ensuite, être discipliné. De plus, il faut se doter de compétences essentielles pour faire face à tous types d’incidents».
Parallèlement, beaucoup d’adeptes du «phuot» participent aussi aux activités philanthropiques au cours même de leur voyage, en remettant par exemple du matériel scolaire, des vêtements chauds aux enfants pauvres de lieux reculés.
Indéniablement, «phuot-er» est de plus en plus populaire parmi la jeunesse vietnamienne. Se laisser surprendre en acceptant une part de hasard et transformer les contraintes d’argent ou le désir de commodités en opportunités de sortie hors de sa zone de confort pour devenir à l’aise dans une plus grande variété de situations, tel est l’esprit du voyage «phuot».
Mai Quynh/CVN