Le Vovinam, art martial vietnamien, nouvelle épreuve adoubée pour les 26es SEA Games

Le Viêt Vo Dao, populairement Vovinam, est l'art martial traditionnel du Vietnam qui figurera pour la première fois parmi les 42 disciplines officielles des 26es Jeux sportifs de l'Asie du Sud-Est (SEA Games), événement sportif régional qui aura lieu en Indonésie en fin d'année. Ainsi, les compétiteurs de Vovinam s'affronteront pour 16 collections de médailles dont dix en exercice réglementé, quatre en combat hommes et deux en combat dames.

L'entrée du Vovinam Viêt Vo Dao aux SEA Games est un jalon important du cheminement de cette discipline qui vise la mondialisation. Il est bien développé en Europe et en Afrique du Nord. Mais en Asie, il n'a commencé à progresser que depuis ces dernières années. Aujourd'hui, on le trouve à un haut niveau dans plusieurs pays dont l'Iran, l'Inde, l'Afghanistan, le Pakistan... Dans le Sud-Est asiatique, le Vovinam est aussi présent hors du Vietnam, dans six des dix pays de l'ASEAN que sont l'Indonésie, la Thaïlande, Singapour, les Philippines, le Laos et le Cambodge.

Préparations aux 26es SEA Games

Pour préparer les 26es SEA Games, la sélection nationale de Vovinam va participer cette année à de nombreux tournois internationaux : championnat du monde en juillet au Vietnam, championnat d'Afrique en août au Sénégal, et championnat d'Asie en septembre en Iran, selon Vo Danh Hai, secrétaire général de la Fédération mondiale de Vovinam (FMVV). Autre activité importante, la FMVV et la Fédération vietnamienne de Vovinam vont envoyer experts et entraîneurs expérimentés dans plusieurs pays de la région où le Vovinam n'est pas encore connu pour dispenser une initiation et une formation à cet art. Et ceux qui le pratiqueront seront invités à venir faire des stages au Vietnam.

Le Vovinam Viêt Vo Dao est né officiellement en 1945 à Hanoi. Maître Nguyên Lôc alors âgé de 33 ans, fait une démonstration et présente le résultat de ses longues années de travail consacrées à codifier et organiser un nouveau style réunissant toutes les techniques martiales présentes au Vietnam. D'après ce que l'on sait, il décida assez jeune de partir voyager à travers le pays pour aller à la rencontre de tous les maîtres d'arts martiaux mais aussi de lutte et de boxe afin de s'en inspirer pour créer son propre style, une synthèse de toutes les techniques de combats enseignées au Vietnam depuis l'aube des temps. À 26 ans, il commence à enseigner le résultat de cette synthèse à ses premiers élèves dont celui qui deviendra son plus proche disciple et ami, Lê Sang, à qui il transmettra son art. Nguyên Lôc décède en 1960 à l'âge de 48 ans, désignant Lê Sang comme son successeur dans ce style.

La pratique du Vovinam favorise un développement harmonieux de tous les muscles. Il oriente le pratiquant vers la maîtrise de son corps, aisance corporelle et souplesse. Il développe aussi la confiance en soi, permet de vaincre la timidité comme à canaliser toute agressivité latente.

Aucune violence n'est exprimée grâce à la recherche permanente de l'équilibre, de la perfection du mouvement, de l'esthétique et de l'efficacité des enchaînements, avec toujours un profond respect du partenaire et un esprit de discipline qui définit les règles et usages à respecter, à l'égard des autres et de soi-même. Le premier principe fondamental c'est d'atteindre le plus haut niveau de l'art pour servir l'humanité.

Hoàng Hoa/CVN

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