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Des bateaux de pêche en haute mer au port Tac Câu, district de Châu Thành, province de Kiên Giang (Sud). |
Depuis des temps immémoriaux dans l’histoire jusqu’à aujourd’hui, le Vietnam est toujours déterminé à exécuter et protéger la souveraineté en Mer Orientale de manière pacifique, sur la base du droit international et avec le souhait de maintenir la paix, la stabilité, la sécurité et la coopération en mer, pour les intérêts légitimes de toutes les parties concernées.
Établir et réaliser d'une façon pacifique
la souveraineté en mer
Très tôt, le Vietnam était profondément conscient de l’importance de la mer et des îles ainsi que de l’établissement et de l’exécution de la souveraineté sur les zones maritimes et les îles.
Nombre de données historiques, dont les “châu ban” de la dynastie des Nguyên démontrent l’occupation et l’application effectives de l’autorité du Vietnam sur Hoàng Sa et Truong Sa au XIXe siècle, comme en montre le passage suivant du volume Viêt Nam thuc luc chinh biên (Chroniques véridiques du Vietnam): "En année Binh Ty (Année du Rat), 15e année du règne Gia Long (1816), l’ordre fut donné aux Forces navales et à la Compagnie de Hoàng Sa de débarquer à l’archipel de Hoàng Sa aux fins d’inspecter et d’évaluer les itinéraires maritimes y menant". En 1833, l’empereur Minh Mênh fit y construire un temple en l’honneur des génies de l’archipel de Hoàng Sa, une stèle de pierre et des bornes, et planter des arbres.
Les "châu ban" de la dynastie des Nguyên, preuves de la souveraineté maritime du Vietnam, affirment la souveraineté du pays sur les deux archipels de Hoàng Sa et de Truong Sa en Mer Orientale. |
Jusqu’à la dynastie des Nguyên, diverses missions d’exploration d’itinéraires maritimes et de relevé cartographique de Hoàng Sa et de Truong sont menées annuellement par le ministère des Travaux publics. En particulier, en 1834, la cour royale sous le règne de l’empereur Minh Mênh eut achevé et publié officiellement la carte nationale baptisée Dai Nam nhât thông toàn dô (Carte intégrale du Dai Nam unifié). Cette carte représente en détail les côtes, la mer et les îles du Vietnam et indique clairement que la souveraineté du Vietnam englobe les archipels au milieu de la Mer Orientale.
Avant le règne Minh Mênh, les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa ont été considérés comme un seul, et ont été donc appelés Hoàng Sa, parfois appelés Van Ly Truong Sa. Mais après les expéditions ordonnées par l’empereur Minh Mênh pour prendre des relevés cartographiques et explorer ces deux archipels, la carte dessinée (c’est-à-dire la Carte intégrale du Dai Nam unifié) a fait les dénominations distinctes des deux archipels.
Au cours des périodes historiques, l’île et la mer ont toujours occupé une position stratégique importante dans l’œuvre de construction et de défense nationales. Le Parti et l'État ont publié de nombreuses directives et orientations stratégiques pour développer l’économie maritime, assurer la défense et la sécurité nationales, maintenir la souveraineté et la juridiction sur la mer et les îles de la Patrie.
La Stratégie maritime du Vietnam pour 2020 montre clairement la détermination du Parti et de l’État de développer l’économie maritime. Cette stratégie entend faire du Vietnam un pays riche par la mer et fort par la mer, ainsi que de garantir durablement la souveraineté et les droits souverains du pays sur la mer et ses îles.
La mise en place de la Stratégie marine pour le Vietnam est une étape importante, car elle définit les bonnes orientations et aide le pays à tirer parti des ressources pour développer les secteurs de l’économie marine, contribuant ainsi au développement commun du pays, tout en protégeant fermement la souveraineté de la mer et des îles, tout en maintenant un environnement pacifique et stable dans la mer et les îles. Grâce à la Stratégie marine, le gouvernement et tous les secteurs et localités ont élaboré et mis en œuvre de nombreux programmes d’action et projets concrets visant à exploiter les ressources naturelles, à développer l’économie marine et ont obtenu de réalisations importantes.
Cependant, la situation régionale et internationale continue de connaître des évolutions complexes et imprévisibles, notamment la concurrence stratégique entre les grands pays, les différends et les désaccords entre les pays côtiers. La pollution environnementale transfrontière, le changement climatique et l'élévation du niveau de la mer sont devenus un problème mondial urgent. Le développement durable, l'harmonie entre le développement et la conservation marine deviennent une tendance dominante. La mondialisation et la révolution de la science et de la technologie créent de nombreuses opportunités et défis.
Dans ce contexte, lors du 8e plénum du Comité central du Parti communiste du Parti, le Comité central a décidé de promulguer une nouvelle résolution sur la Stratégie de développement durable de l’économie vietnamienne jusqu’en 2030, avec une vision jusqu’en 2045. L’objectif est de faire du Vietnam une grande puissance maritime qui s’enrichit grâce à la mer, qui s’appuie sur la mer et qui regarde vers la mer, a-t-il encore indiqué.
Respecter le droit international
Panorama du 34e sommet de l'ASEAN. |
Photo : VNA/CVN |
La Mer Orientale joue un rôle important et une position stratégique pour le Vietnam tout en tenant compte des intérêts de nombreux pays de la région et hors de la région. Les évolutions dans cette zone sont également de plus en plus complexes, ce qui augmente la tension.
Lors du 34e sommet de l'ASEAN tenu juin dernier à Bangkok, en Thaïlande, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a déclaré que l'ASEAN devait reconnaître franchement, d'une part, les premiers points positifs des négociations du COC, sans toutefois ignorer les développements sur le terrain tels que la mise en valeur illégale des terres, la militarisation, l’entrave à l’exploitation légale des ressources marines, voire la menace à la sécurité des vies et des biens des pêcheurs… Par conséquent, l'ASEAN doit à la fois encourager le dialogue et la coopération, et être franche et responsable pour les développements susceptibles d'avoir un impact négatif sur l'environnement de paix, de sécurité et de stabilité.
Lors de la 52e conférence des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN (AMM-52) en Thaïlande, le vice-Premier ministre et ministre Pham Binh Minh a réitéré la position et les principes de l’ASEAN, en soulignant l’importance du renforcement de la confiance, de la non-militarisation, de la retenue, de l’absence du recours à la force et de la menace d’y recourir, du respect du droit international, dont la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM 1982), de l’application rigoureuse de la DOC et de l’élaboration rapide d’un Code de conduite (COC) efficace et conforme au droit international.
L'allocution du vice-Premier ministre Pham Binh Minh a reçu le soutien des pays dans la région.
La porte-parole du MAE, Lê Thi Thu Hang. |
Photo: VNA/CVN |
Sur les litiges en Mer Orientale, le Vietnam a mis l’accent sur la résolution et la persistance à défendre l’indépendance nationale, la souveraineté, l’intégrité territoriale, les intérêts nationaux dans les eaux et les îles relevant de la souveraineté nationale, les droits souverains et de juridiction, tout en réglant les différends par des mesures pacifiques sur la base du droit international, y compris la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, assurant ainsi un environnement pacifique et stable, la sécurité nationale et l’ordre social ainsi que la sécurité des eaux et des îles pour un développement économique durable.
Le Vietnam réalise sérieusement la Déclaration de conduite des parties en Mer Orientale (DOC) et s'efforce de s'orienter vers l'approbation d'un Code de conduit en Mer Orientale (COC).
Face aux actes de violation des eaux vietnamiennes, la porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères (MAE), Lê Thi Thu Hang, a affirmé à plusieurs reprises: “Le Vietnam dispose suffisamment de bases juridiques et de preuves historiques pour affirmer sa souveraineté pour les deux archipels de Hoàng Sa et Truong Sa selon le droit international” et a souligné : "La politique cohérente du Vietnam est de persister le règlement de la question de la Mer Orientale par des mesures pacifiques dans le respect du droit internationale et de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, avant toute action, qui viole la la souveraineté, les droits souverains et la juridiction du Vietnam sur les zones maritimes déterminées conformément à la convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982. ”
Dans un esprit de primaurité du droit et de volonté de la paix, le Vietnam demande aux parties en Mer Orientale de respecter la souveraineté et les intérêts légitimes des pays, respecter le droit international, notamment la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. en 1982, contribuant à la paix, à la sécurité, à la stabilité et à la coopération régionales.
VNA/CVN