Le Vietnam pousse ses pions sur l’échiquier international

Les échecs sont un sport cérébral où les Vietnamiens brillent au plus haut niveau. À l’ombre des quelques grands maîtres internationaux émergent aussi de jeunes talents, prêts à reprendre le flambeau.

À dix ans, Nguyên Anh Khôi (centre) est devenu le plus jeune Vietnamien champion du monde d’échecs juniors en 2012 en Slovénie, dans la catégorie U10.
Photo : Thanh Vu/VNA/CVN

Les experts considèrent que les échecs vietnamiens sont actuellement dans leur âge d’or, avec des joueurs excellents dans toutes les catégories d’âge.

Bien que nous ne soyons qu’en juillet, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que cette année 2013 sera à marquer d’une pierre blanche pour le monde des échecs vietnamiens.

Les joueurs du pays ont connu un début d’année en fanfare avec deux représentants qui se sont qualifiés pour les Championnats du monde 2013 lors des éliminatoires régionaux. Un succès inespéré, il faut l’avouer. Nguyên Thi Thanh An (37 ans) et Nguyên Ngoc Truong Son (23 ans) ont décroché leur billet pour la Norvège, de la plus belle manière qui soit, en finissant tous les deux en tête. Pour Nguyên Ngoc Truong Son, cette victoire a marqué aussi sa deuxième qualification consécutive pour les Championnats du monde.

Les jeunes joueurs n’ont pas été en reste à l’image de Trân Tuân Minh, Vo Thi Kim Phung, Nguyên Thi Mai Hung, qui ont tous brillé au tournoi U20 d’Asie tenu aux Émirats arabes unis. Kim Phung y a même fait coup double avec des victoires aux échecs standards et au blitz.

Aux récents Championnats d’Asie du Sud-Est par catégories d’âges, en Thaïlande, les jeunes joueurs vietnamiens ont raflé 21 médailles d’or, 22 d’argent et 26 de bronze (on ne compte que les médailles individuelles) en échecs rapides, standards et blitz, permettant au pays de décrocher la première place par équipe.

Lê Quang Liêm, meilleur joueur du Vietnam, champion du monde de blitz 2013.
Photo : Thanh Vu/VNA/CVN

Mais la plus grande performance de ce début d’année, c’est sans conteste celle de Lê Quang Liêm, meilleur joueur du Vietnam, qui est devenu champion du monde de blitz lors des Championnats du monde d’échecs rapides et de blitz. En devenant le premier Vietnamien à décrocher une telle victoire, il est entré dans l’histoire.

À la Coupe HDBank 2013, ce grand maître a gardé son titre. Ensuite, il est devenu le troisième joueur du pays à se qualifier pour les prochains Championnats du monde après s’être classé 4e aux Championnats d’Asie en mai dernier aux Philippines.

«Les derniers succès de nos joueurs sont le fruit d’un entraînement de qualité et d’une participation régulière aux plus grandes compétitions. Les échecs vietnamiens possèdent désormais un excellent contingent de joueurs, promis à de nouvelles victoires au plus haut niveau», estime l’entraîneur de la sélection nationale Lâm Minh Châu.

Une relève assurée

Nguyên Ngoc Truong Son, un pilier de la sélection nationale d’échecs.

Le monde des échecs vietnamiens compte de nombreux grands noms. Depuis les vétérans comme Dào Thiên Hai, Tu Hoàng Thông, Cao Sang, Nguyên Anh Dung, Nguyên Thi Thanh An, Lê Kiêu Thiên Kim jusqu’aux piliers de la sélection nationale actuelle comme Lê Quang Liêm, Nguyên Ngoc Truong Son, Nguyên Duc Hoà, Pham Lê Thao Nguyên, Nguyên Thi Mai Hung, Hoàng Thi Bao Trâm. Et plus récemment, de jeunes talents sont apparus comme Anh Khôi, Trinh Minh Thang, Trân Tuân Minh, Vo Thi Kim Phung, Hoàng Thi Nhu Y...

«S’agissant de la relève, le Vietnam n’a aucun souci à se faire. On peut même dire que le pays a l’une des forces parmi les meilleures du continent», souligne l’entraîneur en chef Lâm Minh Châu. Cependant, si l’on compare à d’autres pays asiatique, cette force n’est pas équilibrée et repose sur quelques individualités, remarque-t-il.

Aux derniers Championnats d’Asie du Sud-Est par catégories d’âges, le pays a envoyé 116 sportifs pour les épreuves d’échecs standard, rapide et blitz. Un record. L’important maintenant, c’est de bien accompagner ces joueurs pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. «Une chose est sûre, nous avons un bon réservoir de jeunes talents. À nous maintenant de faire en sorte qu’ils parviennent aux plus hauts sommets via entraînements, compétitions et stages à l’étranger, sans oublier la question des financements, qui est aussi un facteur important voire décisif. C’est un processus à long terme», insiste l’entraîneur Lâm Minh Châu.

Diêu An/CVN

 

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