Le Vietnam participe à un débat de l’ONU sur le programme syrien d’armes chimiques

Le Vietnam attache une grande importance à l'instauration de la confiance dans la résolution du problème des armes chimiques en Syrie, a déclaré l’ambassadeur Pham Hai Anh, chargé d’affaires a.i du Vietnam auprès de l’ONU.

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Un casque bleu au Syrie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Lors d’un débat de l’ONU tenu le 8 décembre à New York, sur le programme syrien d’armes chimiques qui a rapidement donné lieu à de vifs échanges d’accusations réciproques, l’ambassadeur Pham Hai Anh, chargé d’affaires a.i du Vietnam auprès de l’ONU, a réitéré la politique constante du Vietnam de soutien à la non-prolifération et au désarmement des armes de destruction massives y compris les armes chimiques, condamnant sans équivoque l’usage de "ces armes inhumaines".

Le représentant vietnamien a appelé à l’application pleine et entière de la Convention sur les armes chimiques, demandant aux États parties de s’y conformer et de se prêter assistance. Il a décrit comme central le rôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), dont le travail doit être fait de manière exhaustive, objective et impartiale.

Il s’est dit préoccupé par les allégations d’utilisation d’armes chimiques par la Syrie et le manque de progrès dans la recherche d’une solution, qui exige une discussion sur l’application de la résolution 2118 (2013).

Exprimant son insatisfaction à ce sujet, il a attribué ce problème au déficit de confiance entre les parties concernées et aux divergences de longue date de la communauté internationale, perceptibles lors de la dernière conférence de l’OIAC.

Rétablir la confiance

Le Vietnam a donc préconisé de rétablir la confiance et d’améliorer les relations de travail entre la Syrie et le Secrétariat technique de l’OIAC, disant fonder des espoirs sur la rencontre du ministre des Affaires étrangères syrien et le directeur de l’OIAC, avant de décrire comme prioritaire la résolution des 20 questions en suspens de la déclaration initiale, et un dialogue constructif entre la Mission d’établissement des faits et l’Autorité nationale syrienne.

Le diplomate vietnamien a appelé à une entière application de la Convention sur les armes chimiques et de la résolution 2118 par une coopération internationale constructive et non politisée, dans le cadre de laquelle la communauté internationale afficherait son soutien au dialogue entre le Gouvernement syrien et l’OIAC.

Il a plaidé pour un accord politique global, conforme à la résolution 2254 (2015), élaboré par les Syriens eux-mêmes et avec l’appui des Nations unies, conformément à la Charte.

S'adressant au débat, la Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Mme Izumi Nakamitsu, a tout d’abord indiqué que, alors que 2021 touche à sa fin, le gouvernement syrien n’a toujours pas répondu aux demandes d’informations des experts du Secrétariat technique de l’OIAC devant étayer la plausibilité scientifique de la déclaration initiale de la Syrie sur son programme d’armes chimiques.

Lors de la réunion, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont exprimé leur profonde préoccupation concernant l'utilisation d'armes chimiques et ont appelé à une collaboration accrue pour empêcher cette action.

Ils ont également souligné la nécessité de promouvoir la coopération entre le Secrétariat de l'OIAC et la Syrie pour résoudre les questions en suspens, en vue de la pleine mise en œuvre de la Convention sur les armes chimiques et de la résolution 2118.


VNA/CVN

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