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Présentation d'une scène de hâu dông à l'exposition sur le culte vietnamien des Déesses-Mères, le 20 mai en République de Corée. |
Le Musée des femmes du Vietnam et le Centre de la culture vietnamienne de la République de Corée ont coorganisé l'événement avec le soutien de l'ambassade du Vietnam en République de Corée.
S'adressant à la cérémonie d'ouverture, Lê Thuy Trang, premier secrétaire de l'ambassade du Vietnam, a souligné que l'exposition contribuerait non seulement à faire la publicité et présenter un culte vietnamien unique à des amis internationaux, mais aussi rapprocherait les expatriés vietnamiens.
Les visiteurs de l'exposition ont également eu la chance d'assister à un rituel de 2 heures de "hâu dông" qui est la partie principale de la pratique du culte. Le public était tellement captivé par la performance qu'ils se sont joints aux artistes durant les danses. L'exposition a également présenté des photos de rituels et de costumes et accessoires de scène.
Le culte des Déesses-Mères, une singularité du Vietnam
Dans une interview accordée à la presse, Nguyên Thi Bich Vân, directrice du Musée des femmes du Vietnam, a déclaré que c'était la première fois que le musée organisait un événement à l'étranger sur la croyance populaire. Le culte vietnamien des Déesses-Mères a été officiellement reconnu par l'UNESCO en tant que Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité en fin de 2016.
Le musée prévoit organiser des événements similaires en France et au Royaume-Uni, a-t-elle noté. Depuis des milliers d’années, cette croyance jouit d’une vitalité qui ne se dément pas, sans doute parce qu’elle est à l'origine du besoin spirituel de nos citoyens au fil des générations.
Le hâu dông est un rituel associé à des valeurs artistiques folkloriques, de littérature, musique, danse, etc. |
Ce culte traduit la conception du monde et la conception de vie chez les agriculteurs ainsi que la philosophie sur le patriotisme, sur la force et la morale du peuple. Il inclut, entre autres, le rituel hâu dông dans lequel sera présenté le chant châu van. Ce dernier est une forme d’art religieux qui combine chant et danse pour invoquer les esprits durant les cérémonies de possession du rituel hâu dông.
Le rite hâu dông et le chant châu van sont souvent réalisés dans les temples où les saints sont vénérés. Le rituel hâu dông, appelé encore hâu bong, considéré comme un rite religieux de la Déesse-Mère, est une activité religieuse populaire à la dimension à la fois spirituelle et artistique.
D’après le Professeur Ngô Duc Thinh, spécialiste de ce domaine, ce culte des Déesses-Mères est une croyance multiculturelle qui n’existe qu’au Vietnam. Il s’intéresse non seulement à la vie de l’homme après la mort, mais aussi à sa vie dans le présent avec ses trois vœux : santé, richesse et belle carrière. Ce qui explique pour quoi cette religion est toujours importante dans la vie moderne.
Ce culte qui s’est répandu dans le delta du fleuve Rouge, notamment les provinces de Nam Dinh, Thai Binh et Ninh Binh, a une claire connotation patriotique, illustrée par le fait que près de 50 génies sont adulés dans ce culte, dont des célébrités historiques comme Trân Hung Dao, adulé en tant que Génie Trân.
VNA/CVN