Le Vietnam et sa bataille contre la pauvreté

"Les citoyens ont droit à ce que leur sécurité sociale soit garantie", stipule l’Article 34 de la Constitution de 2013. Pour l’État et le Parti communiste du Vietnam, il en va de la nature socialiste du régime.

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Le taux de familles pauvres est passé de 9,88% en 2015 à 2,75% en 2020.
Photo : Sy Tuyên/VNA/CVN

Au Vietnam, la garantie de la sécurité sociale se traduit d’abord par la réduction de la pauvreté, qui a enregistré au cours des cinq dernières années des résultats remarquables. Le taux de familles pauvres est en effet passé de 9,88% en 2015 à 2,75% en 2020.

Le gouvernement a mis en œuvre une série de mesures en faveur des personnes démunies et vulnérables, notamment dans les zones peuplées de minorités ethniques. 120.000 milliards de dôngs (4,56 milliards d’euros) ont été injectés dans le programme national de réduction de la pauvreté.

La notion de pauvreté elle-même a évolué. Le Vietnam l’a révisée au moins huit fois, en augmentant à chaque fois les critères de pauvreté en fonction du développement socioéconomique national. Il est l’un des 30 premiers pays du monde, et l’un des tout premiers en Asie, à appliquer l’indice de pauvreté multidimensionnelle.

Les normes nationales de la pauvreté multidimensionnelle pour la période 2021-2025 sont évidemment plus élevées que celles qui prévalaient entre 2016 et 2020, que ce soit en termes de revenus ou en termes d’accès aux services sociaux fondamentaux, à savoir l’information, l’emploi, la santé, l’éducation, le logement, l’eau, l’hygiène et l’environnement.

Les indices relatifs à la nutrition, à la scolarisation des enfants, au niveau d’instruction ou encore au manque d’emploi des adultes, sont désormais pleinement pris en compte.

Pour ce qui est du revenu, depuis cette année, une personne est considérée pauvre si elle ne gagne que 1,5 million de dôngs (57 euros) en zone rurale et 2 millions de dôngs (76 euros) en zone urbaine.

L’État accorde aux personnes pauvres et aux minorités ethniques des crédits à bas taux d’intérêt, et les aide à apprendre un métier, à postuler pour un emploi à l’étranger. Bien des familles bénéficient également de réductions sur les frais de santé, de scolarité, sur les prix de l’eau, de l’électricité, et ont accès à des assistances juridiques.

Le 28 juillet dernier, l’Assemblée nationale a validé le programme national de réduction durable de la pauvreté jusqu’en 2025, dont le but est de réduire chaque année d’entre 1% et 1,5% le taux de pauvreté multidimensionnelle.

Un budget minimal de 75.000 milliards de dôngs (28,5 milliards d’euros) devrait être mobilisé pour élever la qualité de vie des personnes démunies et éradiquer la pauvreté extrême dans au moins un tiers des localités les plus défavorisées des zones littorales et insulaires.

Dans les communes les plus démunies du pays, l’État investira massivement dans la modernisation des infrastructures socioéconomiques, la formation professionnelle et la création d’emplois.

Au Vietnam, il est hors question de sacrifier le progrès et l’équité sociale sur l’autel de la croissance économique. L’État s’engage à prendre toutes les mesures nécessaires pour aider les pauvres à sortir de la pauvreté et à s’enrichir, l’un des objectifs de développement durable qu’il s’efforcera d’atteindre en 2030.


VOV/VNA/CVN

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