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| La sécheresse et la salinisation provoquent des effets sérieux sur la vie des millions de Vietnamiens dans le delta du Mékong. |
| Photo : Manh Linh/VNA/CVN |
Ces phénomènes ont provoqué des "effets sérieux sur la vie des millions de Vietnamiens dans le delta du Mékong", pourtant le plus grand grenier à riz du Vietnam, a fait savoir la délégation vietnamienne participant à cette réunion de trois jours.
Selon le ministère vietnamien de l’Agriculture et du Développement, déjà 11 des 13 villes et provinces du delta du Mékong sont confrontées à ces fléaux d’une intensité inouïe depuis plusieurs décennies.
En effet, le débit du Mékong a baissé d’une moitié, et en janvier et février, les marées ont été plus fortes qu’à l’accoutumée, conduisant à des remontées d’eau salée jusqu’à 70 à 90 km à l’intérieur des terres dans certaines localités, contre 20 à 30 km ces dernières années.
Le Vietnam met en avant l’influence du changement climatique dans le bouleversement de l’environnement agricole. Mais de nombreux experts vietnamiens comme étrangers n’excluent pas non plus la responsabilité de barrages en amont.
Sebastian Leocadio, représentant de l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI), a estimé le 15 mars lors d’un séminaire à Hanoi que l’aggravation de la salinisation cette année est due principalement à une diminution du débit en amont des rivières, et non par les remontées d’eau de mer.
Le Vietnam s’est félicité ainsi de l’ouverture par la Chine des barrages de la centrale hydroélectrique de Jinghong dans le Yunnan, afin de remédier à la sécheresse dans certains pays du Sud-Est asiatique dont le Vietnam.
Lors de la réunion à Cân Tho, le Vietnam a appelé les pays membres de la Commission internationale du Mékong de coopérer et se coordonner sur le déversement des barrages par la Chine sur les rivières affluentes, et à prendre des mesures en vue d’une utilisation rationnelle et efficace de ces eaux.
Le Vietnam a également exprimé ses préoccupations et demandé à la Thaïlande de lui fournir tôt des informations concrètes sur son plan d’acheminement des eaux de Huay Luang, un bras du Mékong, à des fins agricoles. La partie thaïlandaise a fait savoir que ce plan était en cours d’examen et s’est engagée à informer le Vietnam des détails.
Le 16 mars, le directeur exécutif du secrétariat de la commission a envoyé une note diplomatique aux comités nationaux du Mékong du Cambodge, du Laos, du Myanmar et de la Thaïlande, les appelant à prêter plus d’attention et faire tout leur possible en vue d’une utilisation efficace, rationnelle et durablement de ces ressources en eau.