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L’attractivité de la France est reconnue par les investisseurs aséaniens. |
Photo: VNA/CVN |
S’exprimant lors du récent forum Invest ASEAN 2017 à Singapour, le directeur général du groupe malaisien Maybank Kim Eng, Dato John Chong, a estimé que le Vietnam est une destination attrayante des flux d’investissement intra-aséniens grâce à la détermination du gouvernement à actionnariser et à désinvestir dans les entreprises étatiques.
Il a souligné que les investisseurs étrangers voient des opportunités sur le marché des fusions-acquisitions, dans l’actionnarisation des entreprises étatiques ainsi que les potentialités d’investissements financiers dans les projets dans les domaines des tranports, de l’énergie et des ports maritimes dans les temps à venir.
Sur les huit premiers mois de 2016, les investisseurs de l’ASEAN ont injecté près de 2,8 milliards de dollars de capitaux dans 307 projets au Vietnam, représentant 19,27% du total des IDE reçus par le pays depuis janvier, selon le Département de l’investissement étranger du ministère du Plan et de l’Investissement.
Dato John Chong a indiqué que pour la période 2016-2020, l’Asie du Sud-Est qui a besoin d’énormes capitaux pour investir dans des projets d’infrastructure, estimé à 600 milliards de dollars, et avec son marché de 630 millions de consommateurs, sera pour les investisseurs «une terre fertile» à exploiter.
Les recherches menées par Maybank Kim Eng montrent que les flux d’investissements directs étrangers (IDE) au sein de l’ASEAN ont augmenté de 11% durant la période 2008 - 2015. Rien qu’en 2015, les IDE intra-aséaniens ont dépassé ceux en provenance de l’Union européenne, du Japon et des Etats-Unis.
Toutefois, le commerce intra-aséanien représente seulement 24% du chiffre d’affaires à l’export des membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, et le potentiel de développement reste colossal.
Le professeur Kishore Mahbubani, chef du Département d’affaires publiques de l’École de politique publique Lee Kuan Yew, de l’Université nationale de Singapour a également estimé que les perspectives d’investissement dans l’ASEAN sont considérables, car dans le contexte où l’économie mondiale doit traverser plusieurs «tempêtes», l’ASEAN est une région relativement paisible et stable.
L’année 2015 a marqué un tournant historique de la coopération au sein du bloc régional avec la naissance de la Communauté de l’ASEAN (AEC) fondée sur les trois piliers que sont politique et sécurité, économie et culture et société.
L’AEC vise à établir une zone économique stable, prospère et compétitive au sein de laquelle les biens, services et capitaux circulent librement, où le développement économique est équitable, et la pauvreté et les écarts de développement, en voie de réduction, ce afin d’élever sa compétitivité pour attirer davantage d’investissements.
Le groupe Maybank Kim Eng a prédit que six principaux marchés de l’ASEAN - la Malaisie, Singapour, l’Indonésie, la Thaïlande, les Philippines et le Vietnam – devraient atteindre une croissance de 4,8% en 2017 contre 4,6% l’an dernier, grâce à la reprise du commerce, à la hausse des prix des biens et de la demande mondiale de produits électroniques. Parmi eux, le Vietnam devrait enregistrer une croissance de 6,3% en 2017, et 6,2% en 2018.