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L’ambassadrice Nguyên Phuong Nga, chef de la Mission du Vietnam auprès de l'ONU. |
Photo : VNA/CVN |
Lors d’un débat ouvert du Conseil de sécurité organisé par sa présidence néerlandaise sur le thème "Agir collectivement pour améliorer les opérations de maintien de la paix des Nations unies", tenue le 28 mars à l’ONU, la diplomate vietnamienne a aussi souhaité la mise en œuvre des recommandations contenues dans le rapport Cruz pour améliorer la sécurité et la sûreté des Casques bleus.
Après avoir annoncé que la première femme Casque bleu vietnamienne avait commencé sa mission au Soudan du Sud en début d’année, la représentante a appelé à renforcer les consultations entre le Conseil de sécurité, le Secrétariat et les pays contributeurs de contingents.
Il importe aussi de renforcer la coopération avec les organisations régionales et sous-régionales, a-t-elle ajouté. Enfin, la déléguée a souhaité qu’un accent plus important soit placé sur la diplomatie préventive et la médiation afin de trouver des solutions à long terme aux conflits.
À cette occasion, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies a rappelé qu’il s’était déjà adressé à plusieurs reprises au Conseil de sécurité durant l’année écoulée sur la question des opérations de maintien de la paix. "Il est désormais temps d’agir ensemble", a-t-il ajouté.
Quand elle agit au mieux de ses capacités, l’ONU est une remarquable entreprise de multilatéralisme et de solidarité internationale, a déclaré le Secrétaire général, qui a cité comme exemples d’opérations de maintien de la paix réussies la Namibie, la Sierra Leone, le Libéria, le Cambodge, le Timor-Leste ou encore El Salvador, ainsi que la Côte d’Ivoire, hier encore hôte d’une mission de maintien de la paix et aujourd’hui membre élu du Conseil de sécurité. Il a notamment mis l’accent sur la réussite des opérations déployées dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest mentionnés, qui ont fermé leurs portes "après avoir fait un bon travail". "C’est notre objectif, pour chaque mission", a-t-il assuré.
Le secrétaire général a voulu rappeler à cette occasion que "les opérations de maintien de la paix ne peuvent pas réussir si elles sont déployées en lieu et place d’une solution politique, plutôt que pour soutenir une telle solution". Il a souligné que les opérations de maintien de la paix de l’ONU opèrent actuellement dans un environnement beaucoup plus dangereux, étant menacées par des groupes armés, criminels ou terroristes, qui disposent d’armes modernes.
Or les Casques bleus ne sont pas suffisamment équipés ni préparés face à de tels environnements, a-t-il poursuivi en faisant remarquer qu’ils constituent des cibles.
M. Guterres a ainsi fait état de 59 Casques bleus tués l’an passé, contre 34 en 2016, des "chiffres inacceptables pour nous tous". Il a donc annoncé qu’en hommage à ceux qui sont tombés, il passerait la Journée internationale des Casques bleus au Mali, pays où le plus grand nombre de Casques bleus ont été tués l’an dernier et où l’on compte au total 140 pertes depuis 2013.