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Une personne âgée reçoit une dose de vaccin à Hanoï. |
Photo : VNA/CVN |
Avec un taux de couverture vaccinale pour la population âgée de 18 ans et plus de 96,8% pour une dose et 82,2% pour deux doses, la campagne de vaccination du Vietnam contre le COVID-19 s'est accélérée de manière remarquable ces derniers mois.
L’objectif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est que 40% de la population totale de chaque pays reçoivent deux doses complètes de vaccin COVID-19 d'ici fin 2021, et 70% d'ici mi-2022.
Avec plus de 60% de la population ayant déjà deux doses de vaccin COVID-19, le Vietnam a dépassé les 20% l'objectif de l'OMS pour 2021. La directrice adjointe de l'Institut central d'hygiène et d'épidémiologie, la Doctoresse Duong Thi Hông, a déclaré : "Nous sommes confiants qu’avec le rythme actuel de vaccination, d'ici la fin décembre 2021, plus de 95% de la population de plus de 18 ans aura reçu deux doses de vaccin. On peut ainsi dire que le Vietnam a atteint l’immunité collective contre le COVID-19".
Selon les experts, les résultats de la couverture vaccinale COVID-19 pour la population ont limité le nombre de cas de COVID-19 présentant des symptômes sévères nécessitant une hospitalisation, diminué le nombre de malades graves et de décès par COVID-19.
S’expliquant sur le fait que certaines personnes contractent le virus et tombent même gravement malades même en ayant reçu deux doses de vaccin, la Doctoresse Duong Thi Hông a déclaré qu'aucun vaccin ne peut assurer une protection à 100%. En effet, comme l'a noté l'OMS et avec l'expérience des pays qui ont réalisé la vaccination anti-COVID-19 avant le Vietnam ainsi que les recommandations des fabricants, l'efficacité protectrice du vaccin varie de 60% à 90%.
"Il faut noter aussi que beaucoup des personnes décédées tout en ayant reçu deux doses de vaccin souffraient de comorbidités de sous maladies sous-jacentes", a ajouté la Doctoresse Duong Thi Hông.
La 3e injection renforce l'immunité
Selon le Dr Trân Dac Phu, conseiller principal du Centre de réponse d’urgence aux situations de santé publique, la 3e dose du vaccin COVID-19 sera efficace pour renforcer le système immunitaire et augmenter la prévention de la maladie.
La Dr Duong Thi Hông dit également que selon les principes épidémiologiques, le rappel est très important, aidant à renforcer l'immunité de chaque personne après avoir reçu suffisamment de vaccins de base. Cela aide le corps à renforcer son immunité contre le virus SARS-CoV-2 et ses variants ultérieurs.
"Les personnes âgées et celles souffrant de pathologies sous-jacentes (diabète, hypertension artérielle...) ne sont pas contre-indiquées au vaccin COVID-19. Au contraire, ce sont celles qui doivent être vaccinées en premier contre le COVID-19 et le plus tôt possible. Si elles sont infectées par le COVID-19 sans être vaccinées, elles présenteront un très haut risque de développer une forme sévère de la maladie", a déclaré la Dr Duong Thi Hông. Il est indiqué à ces personnes d’être vaccinées dans les établissements médicaux, capables de gérer des réactions sévères après injection (le cas échéant). Les médecins pourront les garder en observation si besoin.
Se preparer à l’arrivée du variant Omicron
Prélever l'échantillon de test de dépistage du COVID-19. |
Photo : VNA/CVN |
Actuellement, de nombreuses localités enregistrent chaque jour un nombre élevé de cas de COVID-19 dans la communauté. De plus, le variant Omicron se propage rapidement et évolue d’une manière complexe dans le monde. Le ministère de la Santé exige ainsi la mise en œuvre des directives sur la surveillance et la prévention du COVID-19 du variant Omicron.
Le risque que des agents pathogènes pénètrent dans le pays est très important. Afin de surveiller et de détecter de manière proactive les cas du variant Omicron et de mettre en œuvre des mesures de prévention en temps opportun, le ministère de la Santé a demandé aux Comités populaires des villes et provinces de diriger les agences compétentes pour examiner tous les cas entrant au Vietnam à partir du 28 novembre 2021 ayant les résultats positifs au test SARS-CoV-2 par NAAT, PCR dans les 14 jours (à compter de la date d'entrée), de se coordonner avec les Instituts d'hygiène et d'épidémiologie, l'Institut Pasteur pour l'évaluation épidémiologique, de prélever les échantillons pour les tests et de les envoyer au Instituts d'hygiène et d'épidémiologie ou à l’Institut Pasteur pour effectuer des tests de séquençage des gènes.
Si une personne s'avère positive au variant Omicron, il faut continuer à examiner et à prélever des échantillons de test de ceux qui ont été en contact étroit et ont eu précédemment des résultats de test positifs au SRAS-CoV-2. Les échantillons devront être analysés aux Instituts d'hygiène et d’épidémiologie ou à l’Institut Pasteur. Il faut renforcer la surveillance des cas aux évolutions et caractéristiques inhabituelles (nombre de cas, évolution sévère ou hospitalisation, augmentation anormale de la mortalité dans le temps, zone géographique...) pour détecter précocement de nouveaux foyers épidémiques.
Le ministère de la Santé a demandé aux Instituts d'hygiène et d'épidémiologie et l'Institut Pasteur d’organiser les formations pour les agents impliqués dans l'enquête et la gestion des épidémies. Les centres d’analyses de coronavirus relevant des Services provinciaux de la santé doivent travailler étroitement avec ces instituts pour la réception d'échantillons suspectés de contenir le variant Omicron et leurs tests de séquençage génétique. Les agences compétentes doivent surveiller attentivement les nouveaux variants du virus SARS-CoV-2 au Vietnam, mettre à jour des résultats du séquençage des gènes sur la plate-forme de partage du génome du virus de la grippe et du coronavirus et diffuser le plus rapidement ces informations.
Hoàng Lan/CVN