Le trou d’air du taekwondo vietnamien

Après la déception estivale des JO de Londres 2012, les taekwondokas vietnamiens n’ont pas eu l’opportunité de laver l’affront. Pire, ils ne sont inscrits dans aucune grande compétition internationale.

À Londres l’an dernier, Lê Huynh Châu et Chu Hoàng Diêu Linh, qui tous deux défendaient les couleurs du Vietnam aux Jeux olympiques (JO), sont sortis par la petite porte, éliminés dès le premier tour de la compétition.
Et pourtant, le taekwondo était il n’y a encore pas si longtemps une discipline phare du sport vietnamien, avec quelques moments de gloire inoubliables, comme la première médaille olympique décrochée par Trân Hiêu Ngân (médaille d’argent aux JO Sydney 2000). Des images qui appartiennent hélas au passé, laissant la place à un tableau nettement moins reluisant. Autant de déceptions qui percent à jour les problèmes existants, à savoir la détection et la formation au plus haut niveau des combattants, et des conditions d’entraînement pour le moins précaires.

Le taekwondo était il y a peu une discipline phare du sport vietnamien.
Photo : Ngoc Truong/VNA/CVN


Depuis quelques temps en effet, l’on observe un manque évident en termes de financements pour les entraînements, mais aussi pour donner la possibilité à nos taekwondokas de partir disputer des compétitions à l’étranger. En l’absence de confrontations directes avec le fleuron international, il ne faut pas attendre de miracles sur le plan technique et donc, de progrès. Pourtant, nos sportifs ont cette capacité de se surpasser lorsqu’ils sont opposés à des adversaires de taille. Si ce manque de confrontations au plus haut niveau est un frein pour nos combattants au niveau technique, cela l’est également sur le plan psychologique.
Susciter un nouvel élan
Dans l’histoire des championnats du monde de cette discipline, le Vietnam a décroché en tout et pour tout cinq médailles : Trân Quang Ha, Trân Thi My Linh (médailles de bronze, Philippines en 1995), Hô Nhât Thông (médaille de bronze, Canada en 1999), Dinh Thanh Long (médaille de bronze, Espagne en 2005) et plus récemment Lê Huynh Châu (médaille de bronze, République de Corée en 2011). Trois médailles de bronze en 13 ans, cela fait peu... Et la tendance ne semble pas prête de s’inverser, tant le fossé entre les taekwondokas vietnamiens et ceux du reste du monde semble se creuser. Une disparité que l’on retrouve aussi dans nos propres clubs, où personne ne semble véritablement émerger. Dans ces conditions, difficile d’espérer retrouver les sommets, à court terme du moins.
Mais plutôt que de ressasser le passé, il faut se tourner dès aujourd’hui vers les JO 2016 qui auront lieu à Rio de Janeiro, au Brésil. La priorité : drainer davantage d’investissements pour le taekwondo de sorte de donner à nos sportifs des conditions d’entraînements dignes de ce nom, le tout avec un encadrement technique et médical compétent, sans oublier une cellule de détection performante. L’objectif - à court et moyen termes - est de retrouver des couleurs, notamment lors des prochains SEA Games (Jeux sportifs d’Asie du Sud-Est), des Asiad (Jeux sportifs asitiques) et des olympiades juniors.

Diêu An/CVN

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