Trois morts dans l'attaque de Strasbourg
Le tireur en fuite traqué, la France passe en "urgence attentat"

Plusieurs centaines de membres forces de sécurité étaient mobilisées dans la nuit de mardi 11 décembre à mercredi 12 décembre pour tenter de retrouver l'auteur en fuite de la fusillade qui a fait au moins trois morts mardi soir 11 décembre sur le Marché de Noël de Strasbourg, alors que le gouvernement décidait de placer la France en "urgence attentat".

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Les secours courent le lieux de la fusillade à proximité du marché de Noël de Strabourg, le 11 décembre.

Quelque 350 personnes, dont 100 membres de la police judiciaire, des militaires et deux hélicoptères, sont aux trousses de l'assaillant, a indiqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner lors d'une déclaration depuis la préfecture du Bas-Rhin à Strasbourg, où il a été dépêché par le président Emmanuel Macron.

Mardi soir 11 décembre, "à partir de 19h50", le tireur a ouvert le feu et "semé la terreur" en "trois points" de Strasbourg, a déclaré M. Castaner sans dévoiler son identité.

Il a tué trois personnes et en a blessé 12, dont six sont en urgence absolue, selon le ministre. De son côté, la préfecture du Bas-Rhin a fait part dans la nuit d'un bilan provisoire de trois personnes décédées, 5 blessées graves et 6 blessées légers. Dans la soirée, le maire de Strasbourg Roland Ries avait évoqué auprès de l'AFP un bilan de "quatre morts et une dizaine de blessés dont trois ou quatre dont le pronostic vital peut être engagé".

"Entre 20h20 et 21h", l'assaillant a par deux fois échangé des coups de feu avec les forces de sécurité avant de s'enfuir, a encore expliqué Christophe Castaner.

Lors de ces échanges de tirs, l'assaillant a été blessé par une patrouille de soldats de l'opération Sentinelle qui sécurisent le Marché de Noël de Strasbourg, a expliqué une source policière. Selon l'état-major des armées, un soldat a été blessé légèrement à la main par ricochet d'un tir de l'assaillant.

M. Castaner a précisé que l'individu était "très défavorablement connu pour des faits de droit commun, pour lesquels il a déjà fait l'objet de condamnations en France et en Allemagne et pour lesquels il a purgé ses peines".

Selon une source proche du dossier, le suspect, un homme de 29 ans fiché "S", devait être interpellé mardi matin 11 décembre par les gendarmes dans une enquête de droit commun.

Des contrôles renforcés sur l'ensemble des marchés de Noël

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "assassinats, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Après cette attaque le gouvernement a porté le niveau du plan Vigipirate à "urgence attentat", a annoncé le ministre de l'Intérieur.

Cette mesure comprend "la mise en place de contrôles renforcés aux frontières, et des contrôles renforcés sur l'ensemble des marchés de Noël en France pour éviter le risque de mimétisme", a-t-il poursuivi. "Il y aura aussi en complément une mobilisation plus forte encore du dispositif sentinelle sur l'ensemble du territoire".

Dans la soirée, le chef de l'État a exprimé sur Twitter la solidarité de la "nation tout entière" après avoir présidé à Beauvau une réunion de crise interministérielle en présence du Premier ministre Edouard Philippe.

Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg avait fait l'objet d'un projet d'attentat en décembre 2000. Il est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance. Environ 260 policiers nationaux sont notamment mobilisés.

En décembre 2016, le marché de Noël de Berlin avait été visé par un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe État islamique qui avait fait douze morts.

Après l'attaque de mardi soir 11 décembre, la "Grande Île", le centre historique de Strasbourg, a été entièrement bouclée par les forces des l'ordre.

AFP/VNA/CVN

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