Le séné d’Alexandrie. |
Originaire d’Afrique tropicale, le séné d’Alexandrie est cultivé sur tout le continent africain. On procède par semis au printemps ou par bouturage au début de l’été. On récolte les feuilles avant ou pendant la floraison, et les gousses à l’automne.
Parties utilisées : feuilles et gousses
Espèces voisines : il existe plus de 400 espèces du genre Cassia. Le séné l’Inde (Cassia angustifolia), aussi nommé séné de Tinnevelly, pousse en Inde. Ayant les mêmes vertus médicinales que Cassia senna, il résout des problèmes de peau, la jaunisse, la bronchite, l’anémie et la constipation. Le jue ming zi (Cassia obtusifolia ou Cây thao quyêt minh en vietnamien) est employé en médecine chinoise traditionnelle contre les «inflammations» du foie, la constipation et l’athérosclérose.
Principaux constituants connus : glucosides anthraquinoniques (sennosides, émodine, théine), acide chrysophanique, mucilage et flavonoïdes.
Principaux effets : stimulant, laxatif et purgatif.
Usages traditionnels et courants :
+ Considéré depuis toujours comme un puissant laxatif, le séné d’Alexandrie est indiqué pour obtenir des selles molles, par exemple en cas de fissure anale. Le traitement ne doit pas dépasser dix jours pour ne pas affaiblir excessivement les muqueuses du côlon.
+ La tige et les feuilles sont administrées comme laxatif à la dose journalière de 4-8 g en poudre et comme purgatif à raison de 15-20 g en une fois, en décoction.
Préparations et usages :
+ Comprimés : très pratiques, les comprimés sont la préparation la plus courante. À prendre en cas de constipation passagère.
Attention : ne pas administrer aux enfants de moins de 12 ans, à la femme enceinte et en cas de colite ou d’allaitement. Ne pas prolonger le traitement au-delà de dix jours.
Dr Doàn Van Tân/CVN