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Les touristes étrangers sont offerts des masques à leur arrivée à Hô Chi Miinh-Ville. |
Photo : Thi Hông/CVN |
Une vague d’annulation sans précédent
Selon Vo Thi Ngoc Thuy, directrice adjointe du Service du tourisme de Hô Chi Minh-Ville, le nombre de visiteurs dans cette mégapole du Sud a diminué de 30% à 50%, en seulement neuf jours depuis la déclaration du nouveau coronavirus (2019-nCoV). Pire, les voyagistes proposant des circuits à des sinophones sont les plus gravement touchés. En réalité, presque tous les clients ont annulé leur voyage déjà programmé.
Dans le Centre, bien que ce soit la haute saison touristique, les secteurs du tourisme et de l’aviation vivent le même scénario. Les voyageurs sont actuellement absents dans les villes de Huê (province de Thua Thiên-Huê), de Dà Nang et de Hôi An (province de Quang Nam), qui sont depuis longtemps les destinations incontournables pour les Chinois.
"Notre hôtel, qui connaît habituellement un taux d'occupation de 70% à 80%, n'en compte à ce jour qu’un tiers", a fait part Nguyên Van Duân, directeur de l’hôtel Muong Thanh Luxury Dà Nang.
Les clients, la plupart étant des Chinois, ont annulé leurs réservations dès la fin de la fête du Têt (Nouvel An lunaire). Une situation qui frappe le tourisme dans sa globalité.
Le Comité de gestion du site de Ngu Hành Son, dans la ville de Dà Nang, a informé qu’il subissait une baisse de 60% du nombre de touristes en trois jours du 3 au 5 février. Les trajets reliant le centre-ville de Dà Nang à la plage de My Khê sont en perte de vitesse. "Les restaurants sont normalement toujours bondés à l'occasion du Nouvel An lunaire. Cependant, nous sommes touchés cette année de plein fouet par une diminution de 50-70% par rapport à la même période de 2019", a déploré Pham Thi Ngà, patronne d’un restaurant de bord plage.
Quant au Nord, les annulations sont enregistrées principalement à Hanoï et dans la province de Quang Ninh. Concrètement, plus de 13.000 réservations ont été annulées, c’est-à-dire environ 16.000 touristes ont renoncé à leur voyage dans la capitale. Par ailleurs, les transports sont aussi touchés par une baisse de 50%. À Quang Ninh, seulement 3.000 personnes font du tourisme par jour, soit une diminution de deux tiers par rapport à la même période de l’an dernier.
Le rétablissement sera long
Le secteur touristique national doit s’attendre à continuer de perdre sa clientèle chinoise et étrangère probablement jusqu’au mois d’avril. La situation pourra empirer si le virus n’est pas éradiqué avant l’été, autrement dit jusqu’en juin.
D’après Nguyên Thi Hông Hanh, directrice du Service du tourisme de Dà Nang, les Chinois et Sud-Coréens représentent la majeure partie des voyageurs de la ville. Cependant, par peur du coronavirus, ils sont les premiers à annuler leur voyage.
Autrement dit, le rétablissement du tourisme national risque de prendre du temps. L’objectif initialement fixé d'accueillir 20,5 millions de visiteurs en 2020 sera difficile à atteindre. En général, il faudrait compter six mois pour pouvoir relever le secteur.