Culture
Le rythme de vie des villages artisanaux de Dông Thap

Le Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Dông Thap a déclaré qu'actuellement, la province compte 21 villages d'artisanat, 18 villages d'artisanat traditionnel, qui peuvent être exploités pour le développement touristique.

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Alors que de nombreux villages d'artisanat traditionnel ne sont plus l'ombre de ce qu'ils ont été dans le passé, les villages de tissage de jacinthe d'eau, de fabrication de nattes regorgent d'activités en rapportant de bons revenus aux paysans.

Éradiquer la pauvreté

L'artisanat traditionnel de tissage de jacinthe d'eau à Cao Lanh, province méridionale de Dông Thap

L'artisanat traditionnel de tissage de jacinthe d'eau a fait la renommée de la ville de Cao Lanh, province de Dông Thap. Depuis de nombreuses années, les locaux savent remplir leurs temps libres, profitant des marécages pour récolter des jacinthes d'eau avant de les tisser, leur procurant ainsi des revenus très stables et améliorant leur qualité de vie.

Tout le monde peut pratiquer cet artisanat après seulement une semaine d'apprentissage. Chaque jour, les artisans viennent travailler dans les établissements avec un salaire mensuel d'environ 3,5 millions de dôngs ou peuvent emporter de la matière première chez eux pour tisser avec un salaire de 25 à 30.000 dôngs/produit selon le type. Le tissage de jacinthe d'eau a résolu le problème d'emploi dans bien des villages de la région.

Nguyên Thi Ngoc Huyên, présidente de l'Union des femmes de la commune de My Hiêp, district de Cao Lanh, a déclaré : "Ce village artisanal s'est développé alors qu'il n'y avait que quelques femmes. Au début, les gens ne vendaient que des jacinthes d’eau fraîche. Plus tard, quelques personnes sont allées apprendre le tissage, puis sont revenues ouvrir un atelier chez elles. Plus tard, davantage de familles ont rejoint cet artisanat parce qu'il permettait d’augmenter les revenus".

Les produits pratiqués des jacinthes d'eau de Cao Lanh.

Les matières premières sont extraites des tiges de jacinthes d'eau poussant dans les vasières proches du village et le long de la rivière. Le séchage au soleil dure en moyenne cinq à sept jours. Les artisans tissent les fibres de la jacinthe d'eau sur un cadre disponible qui correspond au produit qu'ils désirent. Outre les produits simples, les artisans ont créé des produits de mode tels que paniers ou chapeaux, qui sont devenus très populaires sur le marché.

Moyen de subsistance pour de nombreux travailleurs sans emploi, la jacinthe d'eau a été surnommée "la plante qui éradique la faim et réduit la pauvreté" car elle a crée des emplois pour des travailleurs sans emploi en milieu rural mais aussi en milieu urbain et a apporté un début de changement dans la qualité de vie de bien des familles. Les habitants locaux préservent et valorisent non seulement les ressources naturelles locales, mais ils conservent également la beauté traditionnelle de la culture villageoise, la solidarité et l'entraide qui les soutiennent depuis des siècles.

Nattes, produits des valeurs traditionnelles

Les produits de nattes sont pratiqués par les moyens traditionnels.

Connu pour ses vastes rizières et ses vergers luxuriants, le district de Lâp Vo, province de Dông Thap, est également considéré comme le berceau de l'artisanat traditionnel du tissage de nattes, avec le village de Dinh Yên.

Nguyên Phuoc Tuong, de la commune de Dinh Yên, district de Lâp Vo, a souligné : "Ce village de nattes de Dinh Yên existe depuis plus de 200 ans, depuis le XVIIe siècle. En 2013, l'artisanat de la commune de Dinh Yên, district de Lâp Vo, Dông Thap, a été reconnu patrimoine culturel immatériel national".

Les nattes de Dinh Yên comprennent différents types de nattes blanches, de nattes imprimées avec des motifs floraux, des nattes représentant des cigognes, des nattes de mariage richement décorées. De nos jours, le village de Dinh Yên produit principalement des nattes avec des machines de tissage. La famille de Trinh Thi Nha, âgée de 62 ans, est l'une des rares familles qui fabriquent encore à la main. Chaque jour, du matin au soir, les deux sœurs de Mme Nha tissent quatre nattes. Bien que ce soit difficile, c'est la joie des deux sœurs âgées de travailler ensemble pour gagner leur vie.

Mme Nha de la commune de Dinh Yên, district de Lâp Vo, a expliqué : "J'ai commencé à tisser dès l'âge de 13 ans, c'est un métier transmis de génération en génération dans ma famille... Je vais au marché pour acheter les fibres, je les fais sécher, je les sélectionne, je les teins en jaune, puis en rouge, puis en vert et enfin en violet. Après la teinture, je fais sécher les fibres, les range, jusqu'à ce qu'elles soient complètement sèches, puis je les tisse".

Les nattes de société Thanh Binh, Dinh Yên sont prêts à transporter aux marchés.

Le tissage des nattes demande de la finesse, de la précision pour créer des produits durables et beaux. Il faut passer par de nombreuses étapes telles que la découpe, le séchage, la teinture et le tissage. Cela demande une grande minutie et une extrême prudence de la part des artisans. Depuis le choix des matières premières jusqu'à la teinture en passant par le processus de séchage.

Lors du tissage, deux personnes travaillent ensemble. Habituellement, lorsque la chaîne est tendue, le principal artisan s'assoit sur le métier, tandis qu'un deuxième passe chaque fibre dans le cadre. Le principal artisan utilise sa force pour les frapper vigoureusement afin de les fixer ensemble. Le mouvement de frappe doit être décisif, avec une force suffisante pour aligner les fibres sans les superposer, évitant ainsi leur rupture. Aujourd’hui, avec les machines de tissage modernes, une seule personne suffit.

On ne sait pas clairement qui a inventé cet artisanat, ni d'où il vient, mais avec la transmission de génération en génération, le village de Dinh Yên continue de prospérer et de se développer depuis des générations.

Malgré des hauts et des bas, ces deux villages d'artisans maintiennent un rythme de vie dynamique grâce aux encouragements des dirigeants locaux et des agriculteurs. Ce n'est pas seulement un métier qui offre un emploi et un revenu à chaque famille, c'est aussi un élément culturel unique, une valeur précieuse qui doit être préservée et transmise.

Texte et photos : Quang Châu/CVN

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