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Mais certains Vietnamiens sont prêts à payer beaucoup d’argent pour une cérémonie de hâu đông. Pour certains, il devient un commerce florissant. Le problème est qu’il est difficile de faire la différence entre les véritables chamans du hâu đông et les charlatans. Cela perturbe les gens, ils ne savent plus distinguer le vrai du faux hâu đông.
Alors sous les points de vue des jeunes, de quoi s’agit-il ?
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| Trân Trung Duc, 22 ans, étudiant. |
"En fait, je ne comprends pas exactement ce numéro. Je vois simplement que les gens sont habillés d'une certaine façon, ils portent des vêtements anciens, dansent et chantent. Les paroles sont assez difficiles à entendre, alors il est difficile pour moi de comprendre le contenu et la signification de ces articles". "Hâu đông ? Je ne le connais pas», selon Hoàng Giang, 18 ans, étudiante.
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| Vu Nguyên Thao, 20 ans, une chamane |
"En tant qu’initié, les séances médiumniques sont très sacrée pour moi. En regardant les personnages, les incarnations, j’ai l’impression de rencontrer réellement les divinités. Pour moi, +hâu đông+ est considéré comme la fatalité. +Hâu đông+ m'apporte un sentiment formidable, la sublimation dans mon âme, le calme dans mon cœur. Ses disciples, pratiquants ou spectateurs, ont généralement recours à cet ancien rituel pour évacuer le stress ou pour souhaiter le succès et la chance dans la vie quotidienne et professionnelle. Je trouve que les jeunes d'aujourd'hui jouent un rôle important dans la préservation et la promotion d’un développement durable de cette beauté culturelle unique du Vietnam".
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| Phan Thai Thuc, 25 ans, étudiant en France. |
"Notre foi en Déesse mère est merveilleuse. Vénérer, c’est se souvenir de notreorigine de la source lorsqu’on boit de l’eau, c’est pratiquer le culte des ancêtres et recommander à autrui de faire le bien. Je vénère la Déesse et souhaite le bonheur de ma famille".
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| Lê Phuc Hung, 21 ans, étudiant. |
"À ma connaissance, +hâu đông+ est considéré comme une activité culturelle et religieuse dans le but de communiquer avec le divin. Si les tribus des Amérindiens réalisaient des danses de la pluie à la fois pour faire pleuvoir et pour purifier la terre des mauvais esprits, il existe également une cérémonie particulière pour la spiritualité chez les vietnamiens - hâu đông. En bref, elle est un spectacle devant les divins".
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| Nguyên Son Vu, 22 ans, étudiant vietnamien au Japon |
"Parlant de +hâu đông+, je pense à la musique. Les danses exercent une grande liaison avec la tradition religieuse originale des Vietnamiens qui se distingue des autres comme le Catholicisme ou l’Indouisme. C’est l’art mais également une cérémonie afin d’établir une connexion entre l’être humain et l’esprit".
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| Cao Minh Trang, 21ans, |
"Il y a un an, je souffrais d'insomnie, de perte d'appétit et de fatigue, et les médecins n'ont pas pu m'aider. À ma grande surprise, ma santé s'est améliorée d'un coup après avoir rendu visite à un shaman qui m'a conseillée de pratiquer moi-même les rituels de possession", explique-t-elle, et elle a commencé à voir aussi des améliorations dans sa vie quotidienne.
Parmi 50 interviewés de 18 à 27 ans du Nord au Sud du Vietnam et aussi les vietnamiens à l’étranger, il existe un certain nombre de jeunes qui ne comprend pas exactement la signification de cette activité culturelle et religieuse (10 personnes - soit 20%), mais, d'une manière générale, la majorité (40 personnes - 80%) perçoit le respect comme une beauté culturelle des capacités créatrices qui nourrissent la vie publique à épanouir.
Alors, que signifie le "hâu đông" ?
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| L’ensemble vietnamien du rituel du "hâu đông" à Gannat, en France. |
"Hâu đông", c'est brièvement parlant le chamanisme, une pratique religieuse qui existe dans de nombreux pays. Mais la cérémonie chamanique du culte de la Sainte-Mère a des caractéristiques propres à la culture vietnamienne. Une cérémonie de possession d’esprits complète voit l’incarnation de 36 divinités successives dans le corps du chaman. C’est un chiffre plus symbolique que concret. Parmi les divinités vénérées, nombreuses sont les héros nationaux, tels que le général Nguyên Xi (XIIe siècle), le général Trân Luu (XVe siècle), le général Hoàng Bay (XVIIIe siècle) … Autrement dit, le hâu đông est le nom donné au chamanisme traditionnel au Vietnam, qui permet aux fidèles de communiquer avec les divinités par l’intermédiaire des chamans.
Actuellement, hâu đông a été officiellement classé comme Patrimoine culturel immatériel à l'échelle nationale par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme.
Pour célébrer 40 ans de relations diplomatiques franco-vietnamiennes et L'Année France-Vietnam 2013-2014 à Gannat en France, l’ensemble du rituel du hâu đông non seulement introduit un patrimoine culturel unique du peuple vietnamien, mais contribue également au pont d’amitié avec le peuple français et des artistes de nombreux pays à travers le monde.
À travers cette cérémonie, le culte de la Sainte-Mère apporte non seulement aux fidèles l’espoir d’une vie meilleure et à la foi en force du bien, mais le rituel du hâu đông incarne encore une forme de représentation du théâtre populaire.
Cette tradition spirituelle constitue donc un héritage précieux de la culture nationale vietnamienne qu'il faut à tout prix garder et exploiter. C’est un héritage à protéger, et une promesse à tenir, aussi un défi exigeant que l’on peut surmonter par la conscience des jeunes générations.
Nhu Y