>> Le Vietnam compte un réseau autoroutier de plus de 1.150 km
>> La région de la capitale Hanoï abritera un deuxième aéroport
>> Les localités invitées à accélérer les projets de transport
Selon Trân Quang Lâm, directeur du Service des transports de Hô Chi Minh-Ville, conformément aux tâches visant à développer Hô Chi Minh-Ville jusqu'en 2030, avec une vision jusqu'en 2045, le service se concentrera sur l'organisation de la préparation des investissements pour les projets clés, les projets urgents et la connexion des régions.
En 2023, Hô Chi Minh Ville mise sur le développement des transports publics à grande capacité, en limitant les véhicules personnels. |
Photo : VNA/CVN |
Plus précisément, il s'agira de la fermeture des sections de Ring Road 2, du déploiement de la rocade 4, de l'autoroute Hô Chi Minh Ville - Môc Bài, du pont Cân Gio, du pont Thu Thiêm 4, du pont routier Binh Tiên, ainsi que de certains quais, ports maritimes et ports fluviaux. En outre, le Service municipal des transports se concentrera sur les projets ferroviaires urbains associés au développement urbain selon le concept du Transit-Oriented Development (TOD), tels que la ligne de métro 3a, le métro 4, le métro 5, etc.
Ce sont des ouvrages clés du secteur des transports qui offrent une nouvelle perspective sur la circulation dans la ville et la région, contribuant ainsi au développement socio-économique de la ville et transformant son paysage urbain grâce à des travaux exceptionnels.
Le transport ferroviaire interrégional en gestation
Un système de transport ferroviaire interrégional selon le concept TOD est à l'étude. Hô Chi Minh-Ville est reliée aux localités environnantes et à l'ensemble du pays par quatre routes nationales, six chemins de fer et six autoroutes. De l'avis des experts, étant donné que le transport routier est surchargé, il est temps pour la ville de réfléchir à d'autres types de transport en promouvant la connexion interrégionale.
Selon Khuong Van Muoi, ancien président de l'Association des architectes de Hô Chi Minh-Ville, le transport est l'élément vital d'un centre urbain et doit donc être aménagé en premier. Pour développer un réseau de transport interrégional, les responsables des villes et provinces de la région doivent travailler ensemble. "Hô Chi Minh-Ville est une plaque tournante du transport. Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. Pour se développer, Hô Chi Minh-Ville doit se rapprocher des localités voisines", déclare-t-il.
La ligne ferroviaire à grande vitesse Hô Chi Minh-Ville - Cân Tho en étude. |
Photo : DH/CVN |
En qualité de plaque tournante du transport du Sud du Vietnam, Hô Chi Minh-Ville doit développer un réseau de transport plus diversifié. La voie navigable est une forme de transport à faible coût, mais elle prend du temps et le volume de marchandises acheminées est modeste. Aussi, les autorités municipales entendent-elles développer le métro et les chemins de fer interprovinciaux selon le concept TOD, qui est un concept américain visant à aménager des zones urbaines pour favoriser l'utilisation des transports en commun et le covoiturage.
Selon le Dr Vu Anh Tuân, directeur du Centre de recherche sur les transports de l'Université Viêt Duc, le chemin de fer urbain présente de nombreux avantages. "Les chemins de fer urbains répondent aux exigences d'espace, d'utilisation efficace du terrain, d'économie d'énergie, de ponctualité, de sécurité et peuvent transporter un grand volume de marchandises. Une zone urbaine doit être conçue autour de gares ferroviaires. Mais il est également important de mobiliser suffisamment de ressources financières pour le projet", constate-t-il.
D'après le professeur agrégé Pham Xuan Mai, membre du Conseil consultatif pour la circulation de Hô Chi Minh-Ville, il est nécessaire de moderniser le transport pour toute la région, c'est-à-dire Hô Chi Minh-Ville et ses 7 provinces environnantes. Le plan a été approuvé par le Premier ministre il y a 10 ans. Dans le contexte actuel, le transport ferroviaire est un choix optimal, compte tenu des embouteillages chroniques sur les routes qui deviennent surchargées face à un volume de marchandises de 100 millions de tonnes à transporter par an. "Dans un rayon d'environ 120 à 200 km, nous ne pensons pas à l'aviation. Le centre-ville n'est pas accessible avec la voie fluviale. Dans ce cas-là, les transports routier et ferroviaire sont idéaux. Nous allons développer en même temps deux réseaux de chemin de fer : des trains express pour les passagers et des trains destinés aux marchandises. Une fois réalisé, le projet devrait permettre de résoudre de nombreux problèmes du transport régional, de réduire les accidents et les coûts de transport, d'assurer la fluidité de la circulation et de favoriser le développement socio-économique de toute la région", explique-t-il.
D'après le président du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville, Phan Van Mai, la planification du transport de la ville doit prendre en compte la connexion avec les provinces voisines et avec les pays de la région. "Hô Chi Minh-Ville a intérêt à développer un réseau de transport interprovincial nous permettant de nous connecter avec les localités avoisinantes. Nous le faisons pour nous-mêmes et non pour soutenir ces localités. Ainsi, nous devons travailler ensemble pour trouver une bonne solution", explique-t-il.
Thê Linh/CVN