Originaire du sous-continent indien et de l’Asie du Sud-Est (Malaisie, Indonésie et la partie centrale du Vietnam), le rauwolfia fait l’objet de cultures pour ses vertus médicinales, surtout en Inde et aux Philippines. Il s’agit d’un sous-arbrisseau à feuilles persistantes et elliptiques, à petites feuilles blanches et roses et à baies rouges.
Le rauwolfia. |
Partie utilisée : on utilise la racine, surtout l’écorce de la racine qui est très riche en principes actifs. La récolte se fait en toutes saisons, particulièrement en automne et en hiver. Les racines sont lavées et séchées. Il faut prendre garde à ne pas abîmer l’écorce de la racine pendant la récolte et le lavage.
Constituants connus : l’écorce de la racine est un mélange complexe de 30 alcaloïdes (dont les principaux sont réserpine, ajmaline, serpentine, réserpine, rauvomine, yohimbine, canessine) et phytostérols.
Effets et usages médicinaux :
- Le rauwolfia est prescrit contre l’hypertension et les crises d’angoisse.
La racine a en effet une action sédative et apaisante sur le système nerveux sympathique.
Cette action est due à la présence d’ajmaline qui régularise le rythme cardiaque et permet au rauwolfia de contribuer à diminuer la tension artérielle.
On peut également le prescrire en cas d’insomnie, de même que dans le cadre de maladies mentales comme la psychose. Le rauwolfia a un effet à long terme, qui n’apparaît pas immédiatement dés le début du traitement.
Au Vietnam, les racines, douées de propriétés hypotenseures et sédatives, sont employées pour le traitement de l’hypertension artérielle et des psychoses, sous forme de teintures ou d’alcaloïdes totaux.
La dose journalière est de 10-20 gouttes de teinture de 1,5% ou de 2-3 comprimés de 2 mg d’alcaloïdes totaux, divisée en 2-3 fois.
Les racines servent aussi à l’extraction de la réserpine et de l’ajmaline.
Espèce voisine : Rauwolfia vomitoria qui contient de la yohimbine, est prescrit en Afrique comme sédatif, aphrodisiaque et antispasmodique.
Attention : n’utiliser que sur prescription et sous contrôle médical.
Dr Doàn Van Tân/CVN