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Photo d'archives du 14 novembre 2019 de la coupe destinée au pays vainqueur de la Coupe du Golfe qui se tient au Qatar. |
Les trois pays ont annoncé le 12 novembre qu'ils disputeraient la 24e édition de cette compétition régionale, suscitant des espoirs d'une détente de leurs relations avec le Qatar et d'un allégement de ce que ce dernier qualifie de "blocus".
Ces pays imposent un embargo sur l'émirat gazier, qui a provoqué l'interdiction des espaces aériens de ces pays aux avions du Qatar, la fermeture des routes terrestres et la suspension du commerce.
Le vice-ministre koweïtien des Affaires étrangères, Khaled al-Jarallah, a déclaré à la presse au début du mois que la décision de ces pays de se rendre à Doha était "une indication claire des progrès réalisés vers la résolution de la crise du Golfe".
D'autres mesures ont été prises "qui affirment que nous allons dans la bonne direction pour obtenir des résultats positifs", a-t-il ajouté sans donner de détails.
Un représentant de la Ligue arabe se rendra à Doha pour une conférence pendant le tournoi, suscitant l'espoir d'efforts de médiation.
Ryad, Abou Dhabi et Manama avaient refusé de participer à la précédente Coupe du Golfe il y a deux ans, qui devait à l'origine se tenir au Qatar quelques mois seulement après le début de la crise régionale. Ils ont pris part au tournoi lorsque celui-ci a été transféré in extremis au Koweït, qui a tenté de jouer le rôle de médiateur entre les protagonistes.
"Bienvenue au Qatar"
"Bienvenue au Qatar", a écrit lundi 25 novembre la Fédération de football qatarie sur Twitter à l'arrivée des délégations saoudienne et émiratie à Doha.
Leur décision de participer à la compétition régionale est aussi "politique que sportive", a estimé sur Twitter Abdulkhaleq Abdulla, un professeur de sciences politiques émirati.
"Le football (...) pourrait ouvrir la porte à la venue de fans de sport au Qatar, pour soutenir leurs équipes, ce qui signifie nécessairement la levée de l'interdiction de se rendre au Qatar, et le retour de la cohésion dans le Golfe", a-t-il écrit.
Ryad, Abou Dhabi et Manama n'ont pas précisé si leurs ressortissants pourront se rendre directement au Qatar, ce qui n'est actuellement pas possible par vol direct entre ces capitales et Doha.
Lors du match d'ouverture au stade Khalifa de Doha à 16h30 GMT mardi 26 novembre, le Qatar est battu par l'Iraq (1-2) à Doha lors de la première journée de la 24e Coupe du Golfe.
Lors du deuxième match du groupe A mardi 26 novembre au stade Abdullah Bin Khalifa, les finalistes de 2017, les Émirats arabes unis, ont remporté une victoire convaincante 3-0 contre le Yémen.
Le 2 décembre, l'équipe émiratie jouera contre le Qatar et le match devrait susciter toutes les attentions, notamment sur le comportement des supporteurs des deux pays.
L'équipe nationale de football du Qatar avait été forcée de jouer sans fans pendant la Coupe d'Asie au début de l'année aux Émirats, où la sécurité a tenté d'interdire le drapeau qatari dans les gradins.
À l'inverse, la championne du Bahreïn Salwa Eid Nasser a reçu à Doha en octobre un accueil chaleureux après sa victoire aux 400m lors des Championnats du monde d'athlétisme, le drapeau et l'hymne de son pays ayant été tous deux autorisés.
Des espoirs de détente dans le Golfe apparaissent, malgré le refus de Doha de céder aux conditions imposées par les pays boycotteurs pour reprendre les relations.
Si les relations sportives semblent évoluer, ces progrès interviennent toutefois sur fond d'une escalade de tensions dans la région, ou l'Iran est accusé d'être à l'origine d'attaques contre des navires dans le Golfe et des infrastructures pétrolières majeures en Arabie saoudite.
Le tournoi, auquel participent également le Koweït et Oman, se terminera le 8 décembre.