Le ministère de l'Intérieur, chargé de la permanence du Comité de pilotage pour la réforme du SMIC des fonctionnaires du secteur publique, propose trois plans en ce qui concerne le traitement minimum des cadres et fonctionnaires des organismes du Parti, de l’Etat et des organisations sociopolitiques du secteur publique pour la période 2013-2020, prévoyant respectivement 1,68 millions, deux millions et 3,15 millions de dôngs par mois. Répondre aux besoins minimum des fonctionnaires est l’objectif de ce plan, a déclaré Doàn Cuong. Point notable, ce plan présente un renouveau important en matière de mobilisation des sources financières pour le paiement des traitements, en particulier dans les secteurs de l’éducation et de la santé.
La réforme du SMIC aide à renforcer l'édiucation, surtout dans les régions montagneuses. |
Selon une enquête réalisé par le Département général des statistiques au sein de 3.000 organismes administratifs, la rémunération actuelle ne correspond qu’à 44,77% des besoins minima des travailleurs des secteurs de la défense et des organismes d’administration publique, à 53,52% dans l’éducation et de la formation, à 61,17% dans la santé, à 30,58% dans les sciences et technologies. Cadres et fonctionnaires sont ainsi obligés de rechercher d’autres moyens de subsistance et utilisent en partie leur temps de travail administratif ainsi que l’équipement bureautique de leur administration à ces fins, somme toute extérieure à leurs fonctions et donc personnelle, a souligné Trân Thi Thu Hà, ancienne chef du Département de l’administration du ministère des Finances.
Ces dix dernières années, le pays a lancé deux réformes des politiques salariales sur les périodes 2003-2007 et 2008-2012. Le budget public demeure la ressource principale du règlement des traitements, lesquels représentent 10% du Produit intérieur brut (PIB). Si ce pourcentage est équivalent à celui des pays développés, le problème du Vietnam tient à une fonction publique trop importante. Réaliser un net progrès sur le plan des traitements et autres politiques salariales implique donc une réduction du nombre de ces cadres et fonctionnaires, a expliqué Trân Thi Thu Hà. Plusieurs spécialistes partagent cet avis. Le Docteur Nguyên Huu Dung, ancien directeur de l’Institut des sciences sociales et du travail relevant du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, a souligné l’importance de limiter au maximum les personnes dépendant du budget public. De son côté, Bùi Thiên Son, spécialiste de l’Institut de stratégie et de politiques des sciences et des technologies, il faut également accorder rémunérer ce personnel en fonction de ses performances et résultats.
Thê Linh/CVN