>>Les prix au plus haut depuis 2014, entre tensions sur l'offre et risques géopolitiques
>>Pétrole : le Brent à près de 82 USD
La raffinerie de pétrole Pemex Ku-S dans le golfe du Mexique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en mars a gagné 1,06% pour terminer à 88,44 USD, à Londres. Plus tôt, il avait atteint 89,17 USD, pour la première fois depuis début octobre 2014. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en février a pris 1,79% pour clôturer à 86,96 USD. Depuis fin 2021, le WTI a engrangé 15%.
L'AIE "a confirmé que le marché avait l'air plus tendu que prévu, du fait d'une demande plus soutenue, malgré (le variant du coronavirus) Omicron et l'incapacité de l'OPEP+ (pays de l'OPEP et leurs alliés) à atteindre ses objectifs de production", a commenté, dans une note, Craig Erlam, analyste d'Oanda.
L'Agence a relevé de 200.000 barils par jour son estimation de demande mondiale en 2022, pour la porter à 99,7 millions de barils par jour. "Si la demande continue à croître fortement ou que l'offre déçoit, le faible niveau des stocks et la diminution des capacités excédentaires signifie que le marché du pétrole pourrait connaître une nouvelle année volatile en 2022", a indiqué l'AIE.
Fermeture d'un oléoduc
"Ces derniers jours, les événements du Kazakhstan, suivie par les développements en Ukraine et en Turquie ont renforcé les craintes du marché quant à l'offre", a rappelé Andy Lipow, du cabinet Lipow Oil Associates. Mardi soir 18 janvier, une explosion dans le Sud-Est de la Turquie avait provoqué la fermeture de l'oléoduc entre Kirkouk (Irak) et Ceyhan (Turquie), avant son rétablissement mercredi 19 janvier matin. La chute d'un poteau électrique, selon le gouvernorat de Kahramanmaras, la nouvelle a suffi à crisper encore un peu plus le marché.
Les opérateurs sont maintenant tournés vers la publication, mercredi 19 janvier, des chiffres de stocks américains de pétrole brut, attendus en baisse de 800.000 barils, ce qui serait la huitième baisse consécutive. "Avec le Brent tout près de 90 USD, cela devient une cible pour le marché", prévient Andy Lipow.
Mercredi 19 janvier, les analystes de BNP Paribas ont estimé, dans une note, que la probabilité d'un baril à 100 USD "augmentait".
AFP/VNA/CVN